Dans l'idéal, j'aurais proposé cette critique en 2015 pour évoquer ce classique de 1985. L'écart de 30 ans aurait fait écho à celui du film et aurait aussi permis de comprendre pourquoi ce film malgré ses imperfections mérite le détour.


D'abord, il faut noter le coup de génie du titre., oxymore devenu quasiment une expression entrée dans le langage courant (remercions les traducteurs de l'époque qui pour une fois, n'ont pas transformé le titre en le traduisant). En effet, l'histoire semblerait devoir s'appeler retour vers le passé puisqu'en 1985, Marty se retrouve propulsé en 1955 grâce au véhicule inventé par son ami Doc (superbement interprété par Christopher Lloyd), un savant à l'apparence excentrique, donc que personne ne prend au sérieux .


Mais le vrai problème commence parce que Marty (Michael J Fox) ne sait pas comment revenir vers le futur, c'est à dire dans son présent. Par ailleurs, il va être confronté aux fameux paradoxes temporels en rencontrant ses parents et en interférant, ce qui risque de l'empêcher de naitre selon le principe bien connu du voyageur imprudent de Barjavel (déjà écrit depuis 11 ans en 1955 d'ailleurs). Il va donc devoir en peu de temps retrouver son ami Doc (qui ne le connait pas encore) et faire en sorte que ses parents le deviennent, ce qui n'est pas une mince affaire ....


L'angle choisi est humoristique, ce qui était plutôt nouveau pour évoquer les voyages dans le temps: on ne s'embarrasse pas d'explication scientifique crédible. L'objectif du réalisateur est de nous divertir avec des enjeux simples. Tout repose en fait sur le tandem Marty/Doc, bien meilleurs que les autres personnages un peu ridicules parfois. La BO est également restée célèbre à juste titre. Le film est relativement rythmé (sauf au début) et se (re)voit sans ennui. Robert Zemeckis a fait des films plus corrosifs mais il propose ici un vrai classique qui deviendra une des trilogies les plus connues du cinéma puisque la fin annonce ouvertement (ce qui est assez rare) une suite dans le futur des héros. Alors n’hésitez pas et faites un détour faire ce passé qui vous réservera quelques surprises (dont un solo de guitare peu banal) et quelques répliques cultes, ce qui est bien l'essentiel.

Serval1
8
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le 9 déc. 2020

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Serval1

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