Je viens de lire certaines critiques très brillantes sur ce film, qu'elles l'apprécient ou pas. Je n'ai vraiment pas le talent de certains. Je voudrais juste dire que ça faisait longtemps qu'un film ne m'avait pas à ce point tenu en haleine pendant près de 3 heures.
Je n'ai aimé ni le début (qui ôte tout suspense à une partie de l'intrigue) ni la fin (qui ne tient pas debout et semble être écrite par un producteur qui veut flatter la fibre romantique d'une partie du public).
Mais j'ai aimé tout le reste , même les imperfections du scénario, parce que le montage est très brillant, alternant les séquences entre les époques avec virtuosité pour les réunir avec élégance le moment venu. Parce que les comédiens semblent habités, dans un film dans lequel tout se joue autour de très peu de personnages, comme dans un huis clos paradoxal aux dimensions de l'univers.
Parce que ça ressemble à un blockbuster sans en être vraiment un, avec certes du spectaculaire mais concentré sur de courtes séquences (l'incroyable tsunami), avec surtout des moments d'émotion poignants tournés avec presque rien, juste une bonne idée et un bon comédien. (Matthew McConaughey)
Bref, je n'ai pas vu le temps passer, ce qui est bien étrange dans la mesure où le film contient d'incontestables longueurs, mais tellement justifiées selon moi, pour nous faire ressentir les effets du temps qui passe sur la vie des protagonistes et pour illustrer très simplement les conséquences inéluctables de nos choix.
Ah et puis au fait, c'est vrai que le cinéaste se réfère beaucoup à 2001 de Kubrick. Et alors? Il y a pire comme référence, et j'ai toujours adoré les films qui proposent des explosions silencieuses dans l'espace où il ne peut évidemment pas y avoir de sons.
Bref, Nolan a encore frappé. Il a ses détracteurs. Mais là il a vraiment été brillant.

Serval1
8
Écrit par

Créée

le 25 sept. 2017

Critique lue 436 fois

8 j'aime

1 commentaire

Serval1

Écrit par

Critique lue 436 fois

8
1

D'autres avis sur Interstellar

Interstellar
Samu-L
8

Rage against the dying of the light.

Un grand film, pour moi, c'est un film qui m'empêche de dormir. Un film qui ne s'évapore pas, qui reste, qui continue à mijoter sous mon crâne épais, qui hante mon esprit. Le genre de film qui vous...

le 6 nov. 2014

428 j'aime

72

Interstellar
blig
10

Tous les chemins mènent à l'Homme

Malgré ce que j'entends dire ou lis sur le site ou ailleurs, à savoir que les comparaisons avec 2001 : L'Odyssée de l'Espace sont illégitimes et n'ont pas lieu d'être, le spectre de Kubrick...

Par

le 28 févr. 2015

329 j'aime

83

Interstellar
guyness
4

Tes désirs sont désordres

Christopher navigue un peu seul, loin au-dessus d’une marée basse qui, en se retirant, laisse la grise grève exposer les carcasses de vieux crabes comme Michael Bay ou les étoiles de mers mortes de...

le 12 nov. 2014

296 j'aime

141

Du même critique

Interstellar
Serval1
8

Entre les étoiles

Je viens de lire certaines critiques très brillantes sur ce film, qu'elles l'apprécient ou pas. Je n'ai vraiment pas le talent de certains. Je voudrais juste dire que ça faisait longtemps qu'un film...

le 25 sept. 2017

8 j'aime

1

Au revoir là-haut
Serval1
8

Masques et merveilles

Après quelques soirées déprimantes devant des films français sans âme, des comédies pas drôles, des récits convenus et mal joués, ça fait vraiment plaisir de se dire que notre cinéma n'est pas mort...

le 4 oct. 2020

7 j'aime

Lost in Translation
Serval1
8

Solitudes éperdues

Il n'est pas facile de faire un film sur l'ennui sans ennuyer. Sofia Coppola tente et réussit ce pari dans lost in translation, un hymne magnifique à la solitude et aux erreurs irrréparables. Porté...

le 7 mai 2018

7 j'aime

3