Le futur sera meilleur demain.

Quatre ans après le premier volet, Robert Zemeckis signe sa suite mais de façon purement dingue : le film ne débute pas quelques mois après le premier film, ni même quelques jours mais pile au moment où il s'était terminé... Et au lieu de revenir une nouvelle fois dans le passé, il nous emmène désormais vers le futur, en 2015, un futur grotesque coloré et improbable où les skate-boards planent au-dessus du sol, où les jeux vidéos sont obsolètes, où Les Dents de la Mer 19 s'apprête à sortir en salles et où les pizzas sont cuites en 1 seconde.

L'univers dépeint est donc foncièrement original, Zemeckis prenant un malin plaisir à confronter notre héros des années 80 dans un monde quasi-incompréhensif. Reprenant ainsi l'idée du premier film où Marty était vu comme un extra-terrestre aux yeux de la populace des années 50, il l'est à nouveau face à des gens baignés depuis des lustres dans un confort high-tech. Quant à l'histoire de ce deuxième opus, elle s'avère nettement plus rocambolesque mais également moins rose burlesque, les zones sombres du voyage temporel étant désormais explorées.

La suite de l'intrigue voit donc notre adolescent aux prises avec une réalité parallèle apocalyptique lorsqu'il découvre qu'un élément du passé a été modifié contre son gré le temps d'une absence. Zemeckis se surpasse ainsi dans sa mise en scène toujours aussi déjantée, ajoutant de multiples effets spéciaux on ne peut plus réussis empêchant lentement le film de vieillir.

Il incorpore également à cette séquelle des éléments du premier film repris ici différemment, créant un véritable univers cinématographique dont seul le spectateur avisé arrivera à percevoir les infimes ressemblances comme la course-poursuite entre Biff et Marty, ce dernier n'acceptant pas qu'on le traite de 'mauviette' ou encore les différents personnages du premier volet changeant ici leur personnalité. En somme, Retour vers les futur 2 est une réussite envolée aussi culte que son prédécesseur.