En compétition à Cannes, Rodin s'est enfin montré à moi. Et le résultat n'était pas vraiment au niveau des attentes qu'on a pu placer en lui...
Parceque finalement, Auguste Rodin, on en parle peu. Le bonhomme a pourtant une sacrée oeuvre à son actif et une vision réelle et novatrice à l'époque. Le film démarre donc en expliquant qu'à 40 ans, le sculpteur a reçu sa premiére commande de l'état : La porte des enfers, inspiré de La Divine Comédie. Etrangement, le film se termine pourtant sur une vidéo présentant son Balzac et ne reviendra jamais vraiment sur cette porte, même en fond. Ce qui montre que la direction n'est déjà pas trés claire.
On peut ajouter à cela que les scénes s'enchainent sans liant et sans repéres temporels. Dans les faits, le spectateur ne sais donc jamais vraiment ou il en est et se contente d'assister à ce qu'il passe à l'écran. De bonnes scénes au demeurant, et le film creuse essentiellement la relation entre Rodin et Camille Claudel, mais ça me parait un peu limite. Certes, j'ai appris sur l'oeuvre du sculpteur mais pas assez. Au final, j'ai vu ses relations (Monnet, Cezanne, Hugo...) mais j'en sors sans vraiment avoir l'impression d'avoir vu le plus intéressant. Ceci dit, Vincent Lindon est, en effet, excellent dans le rôle !