La vie est sale

Surprise : deuxième film que je regarde d'affilée sans rien en savoir, et il s'agit une fois de plus d'un film de guerre. Au vu du titre original, je me suis tout de même douté que c'était italien...

Le scénario présente plusieurs idées intéressantes : les situations, les personnages, tout ça garde le spectateur en éveil, car il y a du potentiel. J'ai tout de même trouvé la première heure un peu molle, il ne s'y passe pas grand chose, il y a beaucoup d'évènements ce qui empêche de les approfondir. En revanche, la dernière demi heure est d'une très belle richesse : d'abord parce qu'elle n'enchaîne plus les lieux et les moments, tout est raconté d'un trait, presque, au même droit. Et ça, c'est bien, parce que ça permet d'approfondir les situations et surtout ça permet aux personnages de laisser émerger leur caractérisation ; là ils prennent vie, là ils prennent véritablement de la profondeur. Et puis c'est écrit avec un tel radicalisme ! C'est couillu, c'est bon. Dommage que ça ne soit que pour la dernière demi-heure.

La mise en scène est correcte : une belle photographie, mais un découpage parfois un peu maladroit, probablement à cause d'un manque de budget. les acteurs sont bons, même s'ils ont tous tendance à tirer la gueule ; heureusement, les gosses viennent contrebalancer. En fait, je vois l'ensemble des prestation comme une palette des couleurs : il ne faut pas nécessairement avoir toutes les couleurs, mais avoir quelques tons différents, c'est le minimum, et ici, sans les gosses, ça aurait vraiment été pénible. La dernière demi heure est ce qu'il y a de mieux dans ce film aussi au niveau de la mise en scène, avec un découpage fort intelligent et efficace (en fait le découpage est tout du long intéressant, mais on ressent moins les maladresses techniques à la fin).

Bref, un film assez dur, couillu pour sa fin, divertissant comme il faut. Je suis vraiment triste que la première heure ne soit pas aussi parfaite que la dernière demi-heure.