Sujet fort avec les limites du genre

Bon, Room possède une sacrée réputation et sans celle-ci, il y avait fort peu de chance que je m'arrête un jour sur le film de Lenny Abrahamson. L'oeuvre évoque quand même un sacré sujet, finalement peu traité au cinéma de celui de l'enfermement d'une femme par son ravisseur et de son enfant, eu suite aux relations forcées avec l'homme.


Une détention qui se compte en années et dont la jeune femme va tout faire pour s'échapper pour offrir à son fils la liberté. Le film se divise en deux parties bien distinctes. La première est celle de la détention et la seconde celle du recouvrement de la liberté et de s'habituer à nouveau à l'espace, aux gens, à la vie quotidienne tout en guérissant des blessures engendrées par le kidnapping, les souffrances physiques et psychologiques endurées. Sur ce point, le film est très juste, évitant certains pièges.


La première partie du film est elle un peu plus ennuyante. Cette sensation d'enfermement et d'étouffement n'a pas nécessairement fonctionné chez moi. J'ai trouvé que ça trainait un peu en longueur et le Abrahamson était à deux doigts de me perdre définitivement.


Force est de constater que sur l'ensemble, le casting est franchement incroyable. Brie Larson est très très juste dans son interprétation et Jacob Tremblay est un enfant-acteur phénoménal. Il est fort probable que ce dernier fasse une sacrée carrière cinéma s'il est bien entouré et reste les pieds sur terre.


L'oeuvre est filmée caméra à l'épaule, avec énormément de gros plans sur l'enfant mais aussi sa mère. Ce choix me parait être justifié dans la première partie pour jouer un peu plus sur l'enfermement des personnages. Moins sur sa seconde partie.


Abrahamson ne crée absolument rien de neuf dans le genre du film d'auteur. Il en reprend même avec force les clichés: musique qu'on a l'impression d'avoir déjà entendu des millions de fois à des moments émotionnels importants, histoire d'apporter une larme ; gros plans insistants sur l'enfant pour toucher un peu plus le public, caméra à l'épaule inutile, etc.


Room reste néanmoins un film porté de brillante manière par ses acteurs et son scénario.

batman1985
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le 30 août 2018

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