Ce qui est marrant chez les grands acteurs, c'est qu'il faut presque toujours qu'ils passent par un stade actioner/thriller politique, que ça soit Harrison Ford, Denzel Washington ou plus récemment Matt Damon avec la saga Bourne, et Liam Neeson prend exactement la même voie, sur laquelle il s'était déjà engagé avec Taken. Cette fois-ci il joue l'amnésique qui se fait usurper son identité, et se retrouve pris dans une machination où une personne importante sera prise pour cible. On retrouve donc ici tous les éléments qui ont été usés maintes et maintes fois (Frantic, L'homme qui en savait trop...), mais bien que tout cela sente le réchauffé, et que tout soit extrêmement prévisible, on se laisse prendre au jeu, surtout parce que l'on sait à peu près tout avant le protagoniste, et que l'on attend impatiemment qu'il comprenne lui aussi de quoi il en retourne. C'est moins fin que ce que faisait Ford il y a une vingtaine d'années, c'est plus lourd et plus cliché, mais finalement ça réussit à divertir un minimum, et ça dure 110 minutes, soit à peine plus de temps qu'il n'en faudra pour que le film sorte de notre mémoire.


Bref, Sans Identité porte bien son nom, car il n'a aucun traits distinctifs, il se contente d'usurper ceux de ses prédécesseurs, et en fait quelque chose de sympa à regarder en location, mais pas plus.
On appréciera néanmoins quelques scènes plutôt bien senties, dont certaines courses poursuites et bagarres, même si notre héros mettra quand même vachement de temps à se sortir les doigts du cul. Les incohérences sont légion, mais soit, la production n'a pas pour but d'être l'ultime thriller de l'année, mais simplement un actioner qui fera passer le temps, avec son lot de gueules que l'on apprécie.
On a plaisir à retrouver Neeson, même si l'on aimerait le voir tourner dans des choses faisant un peu plus appel à ses talents de comédien, ainsi que Diane Kruger, qui campe quant à elle le sidekick féminin, et enfin January Jones, qui s'est distinguée dans la série Mad Men.
Pour conclure, si vous avez un peu moins de deux heures à perdre et que les thrillers qui ne font pas fondre les neurones vous plaisent, vous aurez ce que vous recherchez. Les fans de l'acteur Irlandais auront ici de quoi se faire plaisir, et quant à ceux que tout cela n'attire pas, regardez autre chose.
Mention spéciale pour Liam Neeson, sympathique dans son rôle, mais qui du haut de ses soixante ans commence légèrement à avoir l'air d'un retraité, et il lui serait certainement profitable de revenir à des rôles plus axés sur l'interprétation, comme à ses débuts.
SlashersHouse
5
Écrit par

Créée

le 2 août 2011

Critique lue 1.2K fois

3 j'aime

5 commentaires

SlashersHouse

Écrit par

Critique lue 1.2K fois

3
5

D'autres avis sur Sans identité

Sans identité
Libellool
8

La Mémoire n'était plus dans sa peau

Sans identité est un excellent thriller qui dispose d'un scénario efficace s'avérant au final des plus ingénieux. À la fois nerveux et très rythmé, le film de Jaume Collet-Serra sait captiver son...

le 3 juin 2014

12 j'aime

1

Sans identité
Pom87
8

LE plaisir coupable

Après plusieurs rendez-vous manqués, c'est avec une joie non dissimulée que j'attaque ce film. Après l'avoir loupé en salles, puis sa diffusion sur Canal +, c'est donc sur TF1 que je dois regarder ce...

le 27 mars 2013

8 j'aime

2

Sans identité
Val_Cancun
7

Sévèrement bourné

A un autre moment j'aurais peut-être fait la fine bouche, mais en tant que pop corn movie du dimanche soir c'était nickel. Alors ok, "Unknown" ressemble à plein d'autres films (de "Frantic" à "Taken"...

le 31 mai 2019

6 j'aime

2

Du même critique

God Bless America
SlashersHouse
9

This is the best day ever !

Qui aurait pu dire que Bobcat Goldthwait, auteur de World's Greatest Dead, laisserait tomber la critique fine pour la pochade délurée et immorale ? Un coup de sang après avoir zappé, tout comme son...

le 9 avr. 2012

97 j'aime

16

Tucker & Dale fightent le mal
SlashersHouse
8

White Trash Beautiful.

Véritable coup de grisou sur la toile, Tucker et Dale ont fait parler d'eux plus que n'importe quel direct-to-dvd, et ont largement accumulé les récompenses lors de différents festivals (AMPIA,...

le 8 juin 2011

86 j'aime

15

Ted
SlashersHouse
3

Ted l'ours lourdingue.

Seth MacFarlane, père de la séries Les Griffin, nous livre ici son premier long-métrage qu’il réalise, écrit et produit. Les Griffin connait autant de fans que de détracteurs, la raison étant souvent...

le 30 août 2012

49 j'aime

8