N'y aurait-il que du grand Sydney Lumet ?

Jusqu'à présent je n'ai vu que trois films de Sydney Lumet, qui m'ont tous trois fascinés de manières différentes : l'incontournable 12 hommes en colère, l'énorme claque de The offence et aujourd'hui Serpico.


Ces trois films reposent sur une notion qui m'est très chère, la remise en question. Ils l'abordent chacun à leur sauce mais toujours de manière aussi frontale que dérangeante (même aujourd'hui, je ne peux qu'imaginer le choc en salle à l'époque)


Serpico nous parle d'un flic mais j'imagine difficilement film plus anti-flic, ce personnage est tellement intègre qu'il ne peut tout bonnement pas être flic. Au delà de la corruption c'est un individu libre qui ne veut que faire le bien, ce que sa hiérarchie l'empêche de faire.


Malgré certains côtés un peu caricaturaux on ne tombe pas pour autant dans les travers de certains cinémas par trop politiques, l'histoire reste prenante, la mise en scène brillante sans être trop grandiose, ce qui nuirait au récit. Une belle photo, d'autant plus belle qu'elle sait se faire oublier.


Du peu que j'ai pu voir de Sydney Lumet je finirai bientôt par croire qu'il n'y a que du grand Sydney Lumet...

ZayeBandini
9
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Quand je déménagerai ça fera beaucoup de cartons (Section DVD/BR)

Créée

le 22 mai 2020

Critique lue 90 fois

3 j'aime

6 commentaires

ZayeBandini

Écrit par

Critique lue 90 fois

3
6

D'autres avis sur Serpico

Serpico
Gothic
8

Le journal de l’âne Frank

Serpico est un des seuls Lumet que j'aie eu l'occasion de voir dans ma vie. Je sais, j'ai honte. Mais je me soigne ! Le trouver à petit prix dans un bac DVD tout récemment m'aura donc permis de le...

le 4 oct. 2013

93 j'aime

17

Serpico
Strangelove
8

"I just wanna go some place where I can do my job !"

Serpico est le 5e film de mon marathon Lumet. Sorti en 1974, un peu avant Un Après-Midi de Chien, le film appuie là où ça fait mal, et comporte de nombreux thèmes chers à Lumet, comme la corruption,...

le 31 août 2013

39 j'aime

8

Serpico
Vincent-Ruozzi
9

Seul contre tous

Serpico c’est avant tout une gueule. Celle d’Al Pacino arborant fièrement le barbe et les cheveux longs, le bonnet vissé sur la tête. Son « déguisement » est précieux, lui permettant de se fondre...

le 23 août 2016

36 j'aime

1

Du même critique

Les Enfants de la mer
ZayeBandini
8

4°C jusqu'à l'infini

Encore un film d'animation qui ne va pas être distribué avec les bons arguments, lors de l'avant-première en guise de dossier de presse on nous donne le genre de brochures pour les enfants de...

le 7 juil. 2019

19 j'aime

Pierrot le Fou
ZayeBandini
10

Admettons donc.

Aujourd'hui Jean-Paul Belmondo est mort, et avec toute la tristesse que cette annonce m'a procuré, j'ai ressenti le besoin de revoir ce film. Pourquoi celui-ci je ne sais pas, peut-être parce que...

le 6 sept. 2021

8 j'aime

2

Le Détroit de la faim
ZayeBandini
9

À la croisée des films noirs de Kurosawa et des grands polars de Nomura, c'est dire...

Un immense oubli dans les classiques connus et reconnus du cinéma japonais, dans la droite lignée du Entre le ciel et l'enfer de Kurosawa, et augurant en un sens les immenses adaptations de Matsumoto...

le 2 août 2021

7 j'aime