[SPOILER] Seul sur Mars : une occasion manquée.

Seul sur Mars est l'un des films que j'ai le plus attendu en 2015, c'est le film que j'ai le plus espéré aller voir au cinéma et c'est lorsqu'il est enfin sorti en salle que j'ai le plus manqué de temps... Pour l'avoir enfin vu, je ne sais pas si, au final, ce n'est pas une bonne chose tant il me semble que Ridley Scott a manqué l'occasion de signer un chef d'œuvre qui l'aurait placé à côté de Stanley Kubrick.


Seul sur Mars aurait dû être une tragédie et cette tragédie aurait été bien plus marquante que cette happy end qui ne satisfait que les plus sensibles d'entre nous. L'impact de ce film aurait été bien plus grand.


Le film commençait bien. Mark Watney (interprété par Matt Damon) était laissé pour mort par ses collègues sur Mars. J'espérais encore assister à une véritable tragédie grecque. Il s'avère que celui-ci a miraculeusement survécu mais il est seul sur Mars, livré à lui-même. A ce moment-là, tous les mécanismes de la tragédie grecque auraient dû se mettre en action. Dans une tragédie grecque, le héros meurt à la fin, tout espoir de survie est vain, tout effort pour tenter de sauver le héros conduit à la mort.


Les occasions de faire mourir le personnage n'ont pas manqué. La plus évidente était de le faire mourir de faim mais Mark Watney se débrouille bien et parvient à survivre en cultivant des pommes de terre sur Mars. La seconde occasion est intervenue lors de l'explosion de l'habitat mais Mark Watney parvient à le réparer d'une manière bien peu probable. Mais admettons. Jusqu'à présent, il est plutôt veinard.


L'occasion manquée la plus regrettable à mes yeux est la tentative désespérée de l'équipage de l'Hermes de sauver Mark Watney. Cet équipage avait un choix entre rentrer sain et sauf sur Terre ou mourir en allant sauver le héros, ils ont choisi d'aller sauver le héros, ils auraient dû trépasser. Lorsque Mark Witney est à plus de 300 mètres de l'Hermes, il fait un trou dans sa combinaison pour être propulsé, il avait été averti qu'il n'aurait aucun contrôle de sa trajectoire, il n'aurait jamais pu se diriger et l'Hermes n'aurait jamais pu survivre à l'explosion d'un de ses modules.


Cette fin alternative aurait justifié que, près de 50 ans après avoir foulé le sol lunaire, nous n'ayons toujours pas foulé le sol martien. Les crédits de recherche alloués à la NASA auraient été suspendus et la colonisation martienne abandonnée.


La morale de ce film aurait été toute autre et ma note aurait été maximale.

Lucas-Gaudichon
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le 29 déc. 2015

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Lucas Gaudichon

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