Salut les copains, c'est Papy Ridley. Mais si, vous savez, l'ancienne gloire déchue, réalisateur d'oeuvres majeures telles qu'Alien, Galdiator, Blade Runner ou Thelma et Louise. Je voulais simplement vous remercier pour votre soutient sans faille depuis toutes ces années. C'est vrai, malgré le fait que je sois sénile depuis... disons 2005 (Kingdom of Heaven, remember?), vous continuez à vous faire pigeonner par des réalisations de piètre qualité dont le seul argument est la présence de mon nom sur l'affiche. Mais vous connaissez la meilleure? Mon plus immonde rejeton, l'oeuvre la plus "je-m'en-foutiste" que je n'ai jamais conçu, devient mon plus gros succès au box office. Beautiful, isn't it?


Ce qui me fascine, c'est que je vous berne depuis 10 ans avec de l'Exodus, du Prometheus, du Robin des Bois, du Cartel et même de l'American Gangster. Mais vous, vous ne vous posez aucune question. Il est clair que tout ceci ne revête que de l'argument purement marketing et pécunier. C'est un fait, je n'en ai plus rien à cirer depuis un paquet d'années. Tout ce qui m'intéresse, c'est le cash flow et le fait que l'ensemble de mon oeuvre puisse me survivre des années après mon décès (on va pas se mentir, je me fais très vieux). Mégalo dites-vous?


Seul sur Mars donc, ma dernière production avec un mec qui enchaîne les premiers rôles moisis depuis des lustres: Matt Damon. Le pauvre, ce n'est pas avec une entreprise pareille que sa carrière va être relancée, mais peu importe. Il s'agit donc d'un film sur Mars (CQFD) que vous n'avez même pas besoin de visionner dans son intégralité puisque la bande annonce en révèle tous les tenants et aboutissants. Comme quoi, même en vous mettant face à l'improbable, vous tombez quand même dans le panneau. Ce qui est formidable avec Seul sur Mars, c'est que j'ai réussi à caser, en une seule fois, un scénario totalement improbable et cousu de fil blanc, des scènes inintéressantes à foison, le directeur le plus abruti que la NASA n'ait jamais connu et un final carrément incohérent avec le soit disant postulat scientifique de départ. Tout ceci étiré au maximum dans un but purement sadique: la perte de 2h20 de votre vie. Et n'allez pas croire qu'il y ait une ou deux bonnes idées pour sauver le bateau du naufrage, vous vous mettriez le doigt dans l'oeil. Réalisation paresseuse, seconds rôles sans envergure, tension totalement absente, photographie tutoyant le néant et humour pipi caca. Dire que mon avorton vient de remporter un Golden Globe, quelle marrade. Allez, à dans deux ans pour le retour d'Alien chez les Pélicans!

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le 11 janv. 2016

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Vald Vador

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