Une sextape de Marion Maréchal Le Pen est présente dans cette critique

Ce que j'ai particulièrement aimé dans ce film, et on sent Soderbergh derrière, c'est que la réalisation derrière fait quasiment tout dans ce métrage. De cette histoire pourtant si simple aurait pu naître un film qui ne l'aurait été que trop, si le réalisateur était un type lambda. Mais voilà, avoir une âme, une fascinante Andie MacDowell et des idées de génie, ça aide.

La caméra est toujours en mouvement, mais à l'image de ses personnages, elle avance très lentement, se fixe rarement sur un point précis, semble même parfois s'engluer dans des dialogues qui n'en finissent pas. Il s'agit, dans Sexe, Mensonges et Vidéo, de démêler le paraître du réel, la pitrerie de l'honnêteté, l'érotisme de la vérité. Cette caméra, qui cueille les protagonistes et nous enferme dans une atmosphère étouffante, ne se braque toujours que sur deux personnages - comme dans une scène où le troisième, le mari, est évincé, nous n'entendons que sa voix.

Si la forme en elle-même est grandiose, et les noeuds ardus des liens entre ces hommes et ces femmes toujours plus difficiles à démêler, le scénario souffre quand même d'un léger pêché de stéréotype, là où la psychanalyse et la relation entre la soeur et le mari auraient pu être mieux pensées. Néanmoins, ce film est un symbole d'érotisme, et son atmosphère particulière glace du début à la fin, comme une brume électrique qui embourbe les sens. Génial.

CE QUE FAIT MARION MARECHAL LE PEN DANS CETTE VIDEO EST INCROYABLE ET INIMAGINABLE