- "Ma fille ne fait pas de musique juste pour choper des mecs, elle fait ça parce qu'elle y prend du plaisir, c'est incroyable"
Bah oui connard, elle joue de la Musique.
- "Nous sommes des punks et avons éduqués notre fille au Rock'n'roll, pourquoi donc est-elle autant absorbée par Mozart et le violoncelle ? Qu'avons-nous fait de mal ?"
Ecouter un genre de Musique te dispense pas d'en apprécier d'autres tu sais. La Musique est une famille, pas une guerre de clans. Maintenant disparais du plan, merci.
- "Tu m'aimes pour ce que je suis et pas pour ce que je porte comme vêtements ? Oh mais c'est merveilleux, j'ai envie de toi maintenant"
Et si je te dis que t'as un joli bonnet, tu me suces direct ou ça marche comment chez toi ?
- "Eh les gars, elle a pas fini de jouer mais on s'en branle, applaudissons quand même !"
Je vais décapiter toute ta famille et boire leur sang dégoulinant de leurs membres broyés puis tapisser les murs des toilettes avec leurs tripes.
- "J'écoute de la musique classique, je ne suis pas comme vous autres, j'ai du mal à m'amuser."
Ta gueule.
Non vraiment, ce film bénéficie d'une écriture pauvre et infantile. A chaque tentative de caractérisation des personnages, le dialogue a toujours pour épilogue une violente absurdité véhiculée par une incrédulité à toute épreuve. Moi qui croyais à un singulier récit adolescent sur les bienfaits de la Musique pour la construction de l'identité, je me retrouve à subir un énième ersatz de romantisme pour moutard décérébré. Même la carte facile de la compassion larmoyante échoue à rattraper le manque d'ambition de l'équipe.
"Si Je Reste" était pourtant bien parti. Une joli petite minette passionnée par la composition, Mozart pour modèle et la féerie requise pour apprécier les notes coulant sur le tracé des bourrasques en pleine nature. Malheureusement, le film tombe rapidement dans le drame prépubère. Même si l'intention est noble, le fait d'être entre vie et mort pour réfléchir sur notre vie alors qu'on a que 17 ans ça me parait un peu léger comme matière pour en faire un film.
Je rends néanmoins du crédit à la confession du grand-père sur le lit de sa petite-fille mourante qui m'a légèrement serré la gorge, mais j'ai comme la certitude que le livre a beaucoup plus de saveur.
https://www.youtube.com/watch?v=AyVJj8Jf1OQ