Acteur le mieux payé d'Hollywood (donc du monde), Dwayne Johnson exhibe ses biscottos et son tatouage maori à toutes les sauces. Il a été David Hasselhoff dans Baywatch et Robin Williams dans Jumanji, il a fait un concours du plus beau crâne lisse avec Vin Diesel dans Fast and Furious 7 et 8 (DJ est plus Furious que Fast...) et a appris à faire un doigt d'honneur à un gorille blanc survitaminé dans Rampage...Bref, il mouille le maillot, le bougre !
Il est tellement fort, The Rock, qu'il faut lui coller un handicap pour mener à bien ces missions... Comme ce garçon de 3ème qui décide de jouer au foot uniquement du pied gauche dans un match avec des 5ème pour laisser une chance à ses opposants...
Dans Skyscraper, Will Sawyer, le personnage qu'il interprète est amputé d'une partie de la jambe, souvenir d'une explosion du temps où il était agent spécial chargé des négociations avec un preneur d'otages qui s'est fait sauter lors d'une intervention. Du coup, il porte une prothèse à la Oscar Pistorius, tout en courant aussi vite. Pour ajouter du piment, il se coltine une femme et deux marmots à sauver de méchants terroristes qui ont pris d'assaut un gratte-ciel high tech en proie aux flammes à Hong Kong. Le Caillou (The Rock en VF) est un expert en sécurité appelé à superviser la sécurité de The Pearl, un gratte-ciel qui fait passer la Tour Eiffel pour un édifice pour hamsters. Et là, le quintal de muscles le plus célèbre d'Hollywood entre en action, la prothèse en bandoulière.
On pense évidemment à Piège de Cristal à la vision de Skyscraper, le charisme des méchants en moins. Alan Rickman était déjà flippant avant d'endosser le rôle de Severus Rogue de la Maison Serpentard. La chevelure blonde d'Alexander Godounov a, quant à elle, hanté les nuits de plus d'un amateur de Die Hard.
Le scénario est cousu de fil blanc (au fait, on coupe le fil blanc ou le fil rouge ?) et aussi prévisible que l'heure de thé dans un salon anglais. Tout est amené, voire téléphoné en 4G par les dialogues et les situations. La subtilité n'est donc pas le fort d'un script qui ne sert que de prétexte à des scènes d'action spectaculaires

Bon point pour les personnages féminins Sarah Sawyer (interprétée par Neve Campbell qui a fait fantasmé des générations d'adolescents dans Sexcrimes et été tête d’affiche de la saga Scream), l'épouse du héros, est complètement badass et est loin de la potiche habituelle de ces genres de films. La bad girl hong kongaise du film est également impressionnante, un croisement entre Lisbeth Salander et Trinity.
Ah oui, un autre truc à mettre au crédit du film... Il faut le voir au cinéma, même si vous disposez d'un home cinema 4K et 7.1. Car ça fonctionne du feu de Dieu ! On en vient même à prendre du plaisir à ce film catastrophe des temps modernes.

Daddy-Cool
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le 12 juil. 2018

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