"Dans une galaxie lointaine, très lointaine, existait une trilogie mythique !?"

Il fut un temps (pas si lointain d’ailleurs) où aller voir un “Star Wars” ou un dérivé, était toujours un événement. La respiration courte et les mains moites, le spectateur s’avançait fébrilement dans les allées sombres de la salle, trouvait une bonne place, puis, la magie opérait. Mais tout ceci était avant la purge du Chapitre 8: “Les derniers Jedi”, depuis tout a changé. Avec le rachat de la franchise par Disney, quelques signes avant-coureurs nous avaient déjà alertés. Alors à l’annonce d’une histoire sur le légendaire Han Solo, mis en boîte en dernier recours, par le “yes man” Ron Howard avait de quoi inquiéter. Effectivement, le résultat est plus que moyen. Pourtant, le casting est sympa. C’est même le seul point positif de ce projet casse-gueule. Alden Ehrenreich incarnant le jeune Han Solo, est plutôt convaincant, le comédien américain de 29 ans aux mimiques et à l’humour décalé, se trouve avoir un physique assez proche du Harrison Ford de la belle époque. L'excellent Woody Harrelson dans le rôle du filou et cynique contrebandier Tobias Beckett et Donald Glover dans la peau du jeune Lando Calrissian font le job, sans oublier Emilia Clark et Paul Bettany. Pour ce qui est de l’histoire, le prologue moisi (avis perso) à la Oliver Twist de Charles Dickens ouvre la voie à un long-métrage qui se laisse parcourir, mais aussi vite vu, aussi vite oublié. Quelques bonnes scènes se frayent un chemin à travers les méandres d’une histoire sans surprise, ni fulgurance, on a parfois l’impression qu’une mythologie en devenir essaie de percer, mais en vain. Reste le vétéran Ron Howard (“Willow”, “Apollo 13”), qui, grâce à son expérience, arrive à shooter un blockbuster paresseux qui fait le minimum syndical. Pourtant derrière la caméra du duo déjanté Phil Lord et Chris Miller à qui Disney avait confié les rennes du projet en premier lieu, “Solo, A Star Wars Story”, aurait pu en être autrement. Mais, les studios de la souris aux grandes oreilles n’aimant pas la dissidence, Phil et Chris furent débarqués du vaisseau. Une fois de plus l’Empire Mickey a contre-attaqué pour le plus grand déplaisir des fans de la première heure, peu importe, tant que les dollars affluent !!!

RAF43
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le 27 mars 2019

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