Sonic Boom.

Comme beaucoup de vieux, j'ai découvert Sonic en Juin 1991, sur Megadrive, et ça a été un amour absolu depuis lors, avec quelques engueulades (Sonic 3D Blast, Sonic R; Sonic Unleashed, la version 2006....), et de belles réconciliations comme le formidable Sonic Mania. Je suis davantage de l'école Sonic que celle de Mario, donc l'annonce d'une version cinéma avait de quoi attiser mes désirs.
On ne va pas revenir sur la première version du personnage, designée à nouveau en catastrophe au point de repousser la sortie du film, place à ce que j'ai vu sur l'écran.

Alors, il faut dire une chose ; c'est avant tout un film pour les enfants, destiné à présenter les origines du personnage, et le fait qu'il puisse venir dans notre monde à l'aide des anneaux, qui lui donnent la propriété de traverser des univers parallèles. Sa venue ne sera pas sans conséquences, et il va rencontrer un ennemi en la personne du Dr Robotnick, joué par Jim Carrey.

Sur le temps de la projection, on va dire que ça se passe bien, ça va à toute allure (normal, me direz-vous quand on parle de Sonic), le personnage est très réussi, les effets spéciaux sont nickel, rien à dire. Les pitreries de Jim Carrey font également sourire, on sent qu'il est là parce qu'il a l'occasion de se lâcher, notamment toute une scène où, le temps d'une musique, il va exécuter un spectacle de mime assez irrésistible.
Mais là où je gueule, c'est la quasi-totale absence de clins d'oeils au passé du personnage, ou de Sega ; c'est limite s'il y en a plus à la présentation au générique de la Paramount et de Sega ! Si on cherche bien, et en tendant l'oreille, on percevra quelques thèmes (dont un issu de Sonic Mania au tout début), et une reprise au piano de Green Hill Zone. D'ailleurs, Green Hills est le noms de la petite bourgade où se passe l'essentiel de l'action. Je me serais attendu à quelque chose de plus nostalgique, l'apparition d'une Megadrive.... Pour les fans, on pourra savoir d'où viennent les chaussures rouges du hérisson bleu., c'est dire.Les seules surprises sont à chercher dans les deux scènes post-générique de fin, qui annoncent non seulement une suite, mais l'arrivée d'un autre personnage iconique de l'univers Sonic.

Quant aux acteurs dit humains, James Marsden est plus là pour apporter le contre-champ à Sonic, qui est ici aussi bavard qu'une pie, et sa compagne, Tika Humpter, fait clairement de la figuration.
Même si je m'attendais à tellement mieux quand on parle de Sonic, et que le film est au final une déception à mes yeux, je pense ne pas être le public ciblé, en l'occurrence les enfants.
D'ailleurs, le carton commercial du film montre bien que Paramount et Sega ont bien choisi leur cible, mais où sont les fans dans l'histoire ?