Oh que ça fait du bien !
Malgré les qualités que je trouve à l'interprétation de Tom Holland dans Civil war et Homecoming, cela fait longtemps que je n'ai pas vu un super long-métrage sur le tisseur de New-York... Depuis 15 ans, en fait.
Non pas que je réclame (l'idée même de rebooter à tout va et surtout 5 ans après le dernier opus sorti me scie les nerfs) mais puisqu'on est censé bouffer du super, autant qu'ils aient de la gueule !
Et là, j'avoue que je ne m'attendais pas à ça. Ou plutôt, si. Enfin... quand j'ai lu l'annonce du film, je me suis dit mouais. Et quand j'ai découvert l'affiche avec Spidey qui tombe mais avec le point de vue inversé (https://i0.wp.com/www.marvelplanet.fr/wp-content/uploads/2018/06/spider-man-into-spider-verse-trailer-poster.jpg?ssl=1) ainsi que le 1er teaser, je voyais bien qu'il y a avait une recherche graphique vraiment cool et classe.
Et lors des 1ère minutes, j'ai eu un peu peur !! En effet, on a encore droit à un film d'animation en 3D cell-shading (le cell-shading est une technique de rendu des éclairages qui donne une patine 2D aux images de synthèse) qui, pour enfoncer le clou (et tenter de nous prendre pour des jambons ?) anime ses personnages en 15 images par seconde (alors que les véhicules et les caméras, eux, sont super fluides) ?!?
Je vous renvoie à la critique plus complète que je fais de ce choix esthétique et/ou technique pour Godzilla - La planète des monstres)
Heureusement, New generation (into the spider-verse en VO) propose une esthétique autrement plus réussie que le roi des monstres : les couleurs, les textures, les effets de trame d'imprimerie, c'est super beau et ça donne un cachet génial au film. Et les choix de cadrage et de plans sont assez ouf, voir très très ouf, sans que cela fasse ride (comme il est parfois tentant de faire dans les films d'animation en 3D).
Le climax (en terme de textures, couleurs, et animation), c'est presque du jamais vu, et ne perd pourtant jamais en lisibilité.
Et du coup, l'ensemble de ces qualités plastiques font que l'animation peu coulée des perso finit par... passer !
Le double effet kiss cool de ce film est qu'il ne sacrifie pas son scénar sur l'autel de la plastique : le pitch de départ est super intéressant, riche au niveaux de ses personnages :
la revisite d'un Peter Parker + âgé (et bedonnant), le + récent Miles Morales et autres variations classes (le privé) ou juste WTF (le sacro-saint Spider Cochon, merci les Simpsons !).
Fisk, quand à lui, est un méchant charismatique à souhait (même s'il ne peut égaler l'interprétation culte de Vincent D'Onofrio dans Daredevil).
Tout l'arc autour de l'oncle de Miles est bien cool aussi, même si pas incroyablement inattendu, ça reste bien écrit et interprété.
En bref, de l'action, de l'émotion, une recherche esthétique de grande classe, voilà un début d'année (vu le 02 janvier) qui commence très, très fort avec le tisseur.