Independance Gay

Quand Roland Emmerich s'attaque à autre chose qu'à du blockbuster, domaine dans lequel il verse aussi bien dans le nanar que dans la qualité, il est toujours intéressant de le voir s'essayer à des films plus intimistes.

On se souvient de The Patriot, un film historique sur la guerre d'indépendance porté par Mel Gibson, aussi caricatural qu'émouvant. Plus récemment en 2011 Emmerich sortait Anonymous qui s'attaquait à la controverse entourant la paternité de l'oeuvre de Shakespeare, un film intéressant à défaut d'être saisissant. Mais avec Stonewall c'est autre chose, le réalisateur semble directement impliqué dans son histoire, il nous parle un peu de lui et ça fait du bien je dois dire.

Bien entendu il faut faire abstraction de ce qui caractérise le cinéma de Roland Emmerich habituellement. C'est caricatural bien entendu mais le film demeure justement plus accessible, et étant donné son sujet c'est tout aussi bien. Chacun parviendra à se faire sa propre idée. En revanche en terme de mise en scène c'est sommaire. On sent clairement que ce n'est pas l'ambition du projet, qui l'aurait sûrement rendu trop tape à l'oeil.

On retiendra également un bon casting, avec notamment Jeremy Irvine que l'on avait vu dans l'excellent Cheval de guerre de Steven Spielberg, Ron Perlman et sa mâchoire d'ogre, ou encore Jonathan Rhys-Meyer. A noter aussi la présence de Jonny Beauchamp que l'on avait pu voir dans la superbe série Penny Dreadful. Tout ce petit monde s'en sort bien étant donné les personnages.

En somme si Stonewall s'avère classique il demeure accessible ce qui le sert assez bien. Roland Emmerich est décidément surprenant.