Réalisateur d'adaptations, oui, scénariste, non.
Je l'avoue, les affiches et la bande annonce de Sucker Punch ont su parler à mon instinct d'individu de sexe masculin. Des gonzesses, des flingues, des explosions. C'est donc avec une certaine excitation (comprenez le sens que vous voulez) que je me suis installé dans mon fauteuil pour le visionnage de ce film, signé tout de même par le mec qui a su adapté 300 et Watchmen au cinéma sans trop dénaturer le propos de départ.
Deux heures plus tard, je réalise que 300 et Watchmen sont des adaptations, donc déjà scénarisées par un autre. Pour Sucker Punch, il était mal barré, alors il a demandé à des scénaristes de clips musicaux de pondre un univers pour chaque titre utilisé dans la BO (très bonne, et ça permet de faire un peu passer la pilule), mais entre deux, Snyder essaie de se la jouer Shutter Island ou je ne sais quoi avec des scènes soi-disant à différents niveaux de lecture, tout ça pour finir sur une morale qui m'a fait exploser de rire tant elle était ridicule.
Snyder est un bon réalisateur, sa mise en scène musclée est très agréable et chatouille la rétine, sa direction artistique est plutôt intéressante. Mais côté scénario, quant il fait dans l'original, c'est ni fait, ni à faire. C'est creux, incohérent et servi par des dialogues indigents.
Si vous aimez les babes, matez ce film avec du pop-corn, des bières, mais pensez à couper le son pendant les dialogues. Parce que pour une histoire forte, je la cherche encore.