Avec son aspect jeu vidéo manquant d'intérêt, Sucker Punch est un échec scénaristique et même visuel
Zack Snyder, qui nous avait ébloui par son style visuel avec "300" ou encore "Watchmen", fait cette fois fausse route avec une histoire animée façon jeu vidéo, où des jeunes filles sexy enfermées dans un asile psychiatrique tente de s'évader à travers leur imagination les transportant dans des mondes parallèles. Samouraïs, dragons, soldats et autres créatures, le tout sur un fond de Première Guerre Mondiale alternative... voilà le décors apocalyptique dans lequel les jeunes filles trouvent la façon de se libérer.
Si ces scènes peuvent présenter un certain intérêt visuel et graphique, on s'ennuie à mourrir pendant les moments de pause, le scénario manquant totalement de quoi nous attacher à l'intrigue, les acteurs manquant de la crédibilité nécessaire (sauf, par moments, Emily Browning, encore passable) et le scénario muni de dialogues complètement inutiles. Si Zack Snyder espérait susciter une réflexion philosophique ou psychologique dans la tête des spectateurs, eh bien sa tentative est totalement ratée. Il n'y a aucun intérêt à chercher une signification: il n'y en a pas!
Là où tout tourne encore plus à la catastrophe, c'est lorsque les scènes d'actions elle-mêmes deviennent désintéressantes au final. Ces scènes reposent sur le principe de l'image comme numéro un dans la narration, délaissant totalement les dialogues, déjà pauvres en contenu pour le peu qu'il y en a. Si, au début, on peut se réjouir de découvrir ce style façon jeu vidéo – voire même de se laisser attacher par ces jeunes filles ultra-sexy ultra-inutilement – on a vite fait de s'en lasser. L'aspect apocalyptique de ces scènes prend un tournant baroque, avec une surcharge visuelle impitoyable. La musique accompagnant l'action, quant à elle, est tout ce qu'il y a de plus inadéquat dans le film, étant donné qu'elle accompagne plus les démarches sexy au ralenti abusif des "héroïnes" qu'autre chose.
Alors que "Sucker Punch" aurait pu avoir un certain potentiel en exploitant certaines scènes plus intelligemment, le film devient rapidement une bouse insignifiante et irregardable. Et, au passage, les animations jeu vidéo, ce n'est pas du cinéma! Encore heureux que le film n'était pas en 3D...