Grâce à la sobriété de sa mise en scène, Jacques Deray nous offre un grand film. Son écriture nous plonge dans une atmosphère d’une grande noirceur, jusqu’à un final attendu mais saisissant.
Jean Rochefort, bluffant dans un rôle a contre-emploi, démontre sa capacité de tueur froid calculateur.
Ce personnage central du film, le plus important, et pour la première fois, le plus dramatique
Le récit avance ainsi avec une grande fluidité vers son évidente conclusion, seule destinée possible pour ces personnages joués a la perfection comme Charles Vanel, Michel Auclair, et Claude Dauphin accompagné par José Giovani et la belle Michelle Mercier qui juste après, va endosser les habits d' Angélique avec la partition musicale du même Michel Magne
Deray traite au fond d’une déshumanisation que la cupidité engendre, une cupidité sans fin, aussi inextinguible que dérisoire , jusqu’à laisser un goût amer, celui que laissent les films noirs réussis. Et celui-ci en est un, incontestablement.

Chicago
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le 28 avr. 2020

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