Kore-Eda explore encore un peu plus en profondeur la famille en s'attaquant cette fois à la question de la paternité. Du jour au lendemain Ryota apprend que le fils qu'il élève depuis 6 ans n'est pas le sien. Son fils biologique vit dans une famille beaucoup plus modeste en banlieue. Les liens du sang doivent-ils être plus important que ceux créés ces six dernières années ?
Une fois encore le scénario très réfléchi d'Hirokazu Kore-Eda prend toute son ampleur grâce à la mise en scène. La distinction entre la famille riche et la famille modeste n'est pas caricaturale, le cinéaste révélant les sombres facettes des deux familles. L'une voulant se faire dédommager financièrement à tout prix, pendant que l'autre espère acquérir, grâce à l'argent, les deux enfants. Plus qu'un grand film de famille et qu'une grande réflexion sur la paternité, Tel père tel fils s'avère aussi un fin portrait du Japon d'aujourd'hui. Un prix du Jury amplement mérité à Cannes !
JimAriz
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le 2 janv. 2014

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