Nolan, habitué des concepts spatio-temporels, ne fournit que des informations très parcellaires sur ceux à l’œuvre dans Tenet. Il laisse à ceux qui le veulent l'envie de voir le film comme un pur film d’action. Il laisse aussi à ceux passionnés par le sens des indices pour reconstituer son puzzle. Le premier étant bien entendu “Le carré Sator”, bien plus complexe que le seul palindrome constitué par le mot Tenet. Ce mot occupe le centre du carré de cinq cases sur cinq comprenant les mots SATOR, AREPO, TENET, OPERA et ROTAS.


Néanmoins un grand film se définit surtout par l’émotion suscitée par la récurrence de plans éclairant un même thème, tels les accords plaqués sur la mélodie constituée par le déroulé de l’histoire. On fera ainsi le pari de lire le film (voir le résumé) comme une lutte contre la soumission face à ce qui semble inexorable. Priya appartient à la police du temps chargée de combler les failles temporelles. Elle croit éviter le pire en ne faisant rien pour modifier l’avenir. Le protagoniste use de son libre arbitre pour modifier le cours du temps, pour tenir ses promesses et, peut être, inverser le cours du temps qui conduit la planète à sa perte. Le futur a raison de se rebeller contre le présent qui va rendre la planète invivable. Éviter une troisième guerre mondiale c’est modifier le cours du temps ; croire aux promesses, à la supplique dune femme pour vivre libre, à l’amour dune mère pour vivre avec son fils. Suite de la critique ici

cineclubdecaen
8
Écrit par

Créée

le 27 août 2020

Critique lue 555 fois

3 j'aime

Critique lue 555 fois

3

D'autres avis sur Tenet

Tenet
lhomme-grenouille
4

L’histoire de l’homme qui avançait en reculant

Il y a quelques semaines de cela je revoyais « Inception » et j’écrivais ceci : « A bien tout prendre, pour moi, il n’y a qu’un seul vrai problème à cet « Inception » (mais de taille) : c’est la...

le 27 août 2020

236 j'aime

80

Tenet
guyness
5

Tenet, mais pas sans bavures

Un célèbre critique de cinéma expliquait (à moins que ce ne soit mon grand-père, qui n’était pas à un paradoxe près) que si une intrigue avait besoin tous les quarts d’heures d’un long tunnel...

le 25 août 2020

200 j'aime

28

Tenet
Behind_the_Mask
9

La relativité du temps et de l'approche du blockbuster contemporain

Il faudra un jour qu'on m'explique. Car, sans doute, je ne comprends pas tout. Encore une une fois, soupirerez-vous. Aujourd'hui, tout le monde s'accorde sur le fait que le blockbuster made in USA,...

le 26 août 2020

145 j'aime

44

Du même critique

Voyage à Tokyo
cineclubdecaen
10

Soigne bien tes parents avant leur enterrement

Voyage à Tokyo est le cinquième film à s'inscrire dans la lignée de ceux crées par Ozu et son scénariste à partir de la matrice de Printemps tardif (1949) qui s'attachent à décrire la rupture des...

le 5 août 2018

4 j'aime

1

Seule sur la plage la nuit
cineclubdecaen
9

Mener une vie qui me ressemble

Le cinéma de Hong Sang-soo est par bien des points proche de celui d'Eric Rohmer. Le personnage principal affirme une volonté morale qu'il va confronter avec la réalité par de longs échanges verbaux...

le 21 janv. 2018

4 j'aime

Michel-Ange
cineclubdecaen
7

Représentation académique du génie

On ne voit jamais Michel-Ange peindre ou sculpter mais on ne voit pas les œuvres non plus. Tout juste, Michel-Ange passe un chiffon sur le genou droit du Moïse, seule partie qui se dégage alors du...

le 29 oct. 2020

3 j'aime

1