Le début du film m'a fait très peur avec son idée foireuse de remaker l'original en comblant de manière absurde tous les trous qu'il convenait de laisser tels quels. Et puis je me suis finalement laissé séduire par le côté un peu punk du script qui se décide à foutre un bon gros bordel dans l'univers Terminator en s'autorisant des mix de tout et n'importe quoi.
La 2ème partie retombe certes sur quelque chose de plus classique, recyclant les 2 premiers opus en y saupoudrant quelques nouveautés high-tech, et violant sans trop de souci la logique temporelle jusqu'alors en vigueur dans cette franchise (pas de timelines distincts mais une seule temporalité avec causalité conservée). Mais on le sait, faut jamais chercher une cohérence interne très poussée dès qu'on aborde la question des paradoxes temporels, surtout dans un film d'action qui a pour objectif premier de tout faire péter. Activez donc à fond les ballons votre suspension d'incrédulité si vous voulez profiter du film.
Rayon acteurs, j'ai bien aimé Emilia Clarke dont la ressemblance avec Linda Hamilton est assez troublante (version plus mimi quand même). Schwarzy assure le taf et s'en tire plutôt avec les honneurs dans sa relecture de l'androïde inexpressif maitrisant mal le sourire. Moins emballé par Jasons Clarke et Jai Courtney. Les scènes d'action sont lisibles, un bon point, mais il est désormais difficile d'être véritablement impressionné par la prouesse de ce que l'on sait être des CGI.
Un Terminator à ne pas trop prendre au sérieux si on veut l'apprécier un tant soit peu et qui m'aurait bien donné envie de remater le premier, chef d’œuvre intemporel.