Terminator - Genisys : La résistance est sur le point d'anéantir Skynet. John Connor, chef incontesté met à profit ses connaissances des machines pour anticiper et jouer avec un coup d'avance. Kyle Reese est envoyé en 1984 pour sauver une Sarah Connor innocente qu'un T-800 voudra assassiner. Lorsqu'il arrive, Reese tombe nez à nez avec un T-1000, et le T-800 initialement prévu se fait démonter par une Sarah Connor bien entraînée, et Papy, un autre T-800, qui protège Sarah depuis 20 ans... Les cartes sont redistribuées.
On débute donc ce Genisys en suivant la ligne de T4. Skynet est vaincu, Kyle doit aller s'accoupler avec Sarah pour que John naisse, et il doit la protéger jusqu'à ce que mort s'en suive. Sauf que le scénario est nettement plus complexe, car un nouveau passé a été créé, du fait de l'envoi de deux autres Terminators (1 T-800 "Papy", et 1 T-1000), venu en amont pour assassiner Sarah jeune. Le passé connu est chamboulé, et on ne sait pas qui a fait le coup ! Malin !
Annoncé comme étant une nouvelle trilogie (euh mais, y'avait déjà 4 films avant, non...?!), il convient d'anticiper sur une explication que devra nécessairement nous fournir les futurs films sur ce qui s'est passé dans le passé pour composer ce présent désormais imparfait. Un joyeux et complexe merdier complètement assumé.
Les clins-d’œil aux précédents films sont très bien vu. Reese se comporte comme Reese du film de 1984, certains plans sont même identiques au 1er film. Le T-800 agresse la même bande de punk, le fils de Miles Dyson est présent, etc... Lorsque le film prend son virage, tout change, le héros change de camp, et Skynet avait encore un atout dans sa manche.
Si on parvient à suivre le déroulement des questions sur le pourquoi du comment ne trouveront pas de réponses immédiatement.
Pour le casting, le fait que le T-800 soit périssable est très cohérent (CF Terminator 2), et permet à Arnold de reprendre son rôle. Les effets numériques offrent un Schwarzenegger jeune extrêmement bien fait, c'est bluffant (tout comme l'était le jeune T-800 de Terminator 4). Linda Hamilton n'est plus là, mais Emilia Clarke la remplace de façon plutôt convaincante en Sarah Connor. Ce qui est drôle, c'est que son fils John est joué par Jason Clarke, qui porte donc le même nom de famille, et qui pourrait pratiquement être le père biologique de l'actrice...! Pourquoi ne pas complexifier encore un peu la chose !!
En bon film d'action, ça défouraille pas mal, ça pète des murs, ça explose tout, ça Terminatorise correctement. Réalisation pêchue et efficace, le spectateur n'est pas volé et en prend plein la tronche.
Musicalement, le thème de la saga est réutilisé, et c'est tant mieux.
Alan Taylor réalise un film plus réussi que Thor 2, mais il place la barre haute sur le scénario, et il faudra être bien concentré pour parvenir à suivre.
C'est bien et prometteur. Vivement la suite !