La VO, parfois, c'est dur à suivre. Surtout quand les dialogues sont aussi poussifs qu'explicatifs, et qu'on n'y comprend rien de rien. Mais la beauté formelle sauve le coup, en dépit de plans d'une longueur exceptionnelle et souvent statiques. La campagne prend une densité toute poétique devant la caméra, les intérieurs rutilent, les costumes étincèlent, le vent souffle sur les collines, les branches ondoient et les acteurs sont loin d'être les plus moches du catalogue. Je ne ressors pas envoûtée de cette plongée dans la guéguerre entre les provinces lointaines de cette époque lointaine, mais j'ai trouvé à me mettre sous la dent, esthétiquement parlant. La fin tombe un peu comme un cheveu sur la soupe; malgré tout, je ne voudrais décourager personne de tenter ce voyage un peu étrange...