La tour infernale
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Je ne sais plus où j'ai lu une accroche promotionnelle pour le film qui disait : "Si vous avez aimé Le Loup de Wall Street, vous adorerez The Big Short". Autant le dire tout de suite, ces deux films n'ont rien à voir.
The Big Short aborde avec folie et ingéniosité un sujet aussi complexe que celui des subprimes. Etant complètement novice dans le domaine, j'ai apprécié les efforts du réalisateur pour vulgariser des termes ou pratiques bancaires de façon dérisoire, sans nous donner l'impression d'être à l'école. L'abondance d'images contextuelles (parfois inconnues d'un public autre qu'Américain) nous permet de replonger quelques années en arrière et apporte au film un rythme soutenu et atypique. Rythme créé également par les divers groupes de personnages mis en avant, que l'on suit les uns après les autres, curieux de leurs découvertes et de leurs stratégies.
Mais cela ne vaut que pour la première partie du film. Car je l'avoue, je me suis un peu endormie au milieu, à force de discours abscons et répétitifs. La dernière partie du film arrive de façon un peu brutale, sans vraie transition, et les personnages s'agitent de toutes parts dans une sorte de ballet sans grand intérêt.
The Big Short aurait donc mérité encore plus de folie et de rythme pour maintenir le spectateur en éveil, sur un format plus court. On regrette presque que certains personnages n'aient pas eu d’interactions les uns avec les autres. Et le film s'adresse certes à un large public, mais les plus novices ne percevront sans doute pas toutes les subtilités mises en oeuvre.
Soulignons pour finir l'interprétation exceptionnelle de Christian Bale (oui je mets du gras sur exceptionnelle parce que je l'aime cet acteur, c'est tout). Bien que son rôle ne soit pas assez mis en avant selon moi et ne paraisse pas si essentiel au regard du nombre de scènes jouées, Bale réalise une performance magistrale qui m'a laissé sans voix. Et rien que pour ça, ce film reste un must see.
Créée
le 7 janv. 2016
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