LA BANDE A PICSOU

Rien de tel qu’un peu de cynisme pour bien finir une année cinéma riche en émotion. Et avant de repartir de plus belle avec les 8 salopards de Tarantino, Penchons nous quelques minutes sur le dernier Adam McKay “The Big Short”, où comment une bande d’outsiders a flairé la crise mondiale de 2007 et a décidé de miser contre les banques, pressentant leurs chutes.

La réputation “compliquée” de ce film n’est pas surfaite. Effectivement c’est très complexe. On arrive à peu près à comprendre l’ensemble, mais malgré de très bonne idées de mise en scène pour rentrer dans les détails du système bancaire US (caméo de Selena Gomez pour ne citer qu’elle), il est très facile de se perdre dans ce film. Mais ce n’est même pas un défaut. Parfois on ne peut pas simplifier. C’est d’ailleurs pour ça que le système est fait. Pour que le premier venu n’y comprenne rien et laisse faire ceux qui prétendent y connaître quelque chose. Mais je m’égare.

En dehors d’une certaine complexité le film est très agréable à regarder malgré le fait qu’il soit sans surprise. On sait que ça parle des banques pendant la crise, donc on a le droit a deux heures de connards prétentieux et mégalomanes qui brassent des milliards qui n’existent même pas. On sait ça. On sait aussi que le casting ne va pas décevoir. Ils sont tous au top, comme d’habitude avec une mention pour Steve Carell, sorte de Robin des Bois sous médocs complètement désabusé par le monde dans lequel il vit et ses propres drames personnels.

Sorte de docu-fiction avec des stars dedans, The Big Short n’a en fait qu’un seul objectif qui est de confirmer nos craintes. Oui, le monde est pourri. Oui le vers est dans le fruit. Non, ça ne s’arrêtera pas. Oui, le système a déjà trouvé autre chose pour se faire un max d’argent. Et tout ça est légal.
Je laisserai le mot de la fin à Lilian Helman, scénariste du début du vingtième siècle : “Le Cynisme, c’est une façon déplaisante de dire la vérité”.

Merci pour ce moment…

Cherdollars