The boring ring

The Bling Ring n'est pas forcément mauvais en soi mais il est particulièrement sans intérêt.

Pourquoi ? Voici toujours quatre raisons :

1/ Les personnages. Que des gosses de riches, qui vivent sur Hollywood Hill, blindés de thune jusqu'aux yeux et qui passent leur temps à textoter ou prendre des photos avec leur dernier portable hors de prix, à se trémousser en boîte de nuit et à sniffer de la dope. Pas franchement de quoi s'identifier en somme. Encore moins quand ils décident, par ennui, de cambrioler les baraques de leurs voisins célèbres.

2/ L'avalanche de marques qui dégringolent de la bouche de ces idiots qui servent de héros à l'histoire. Dès qu'une fille s'empare d'un gilet, elle pousse un cri qui n'a absolument aucune signification pour moi. Ces gamins semblent avoir avalé tous les magazines de mode du marchand de journaux du coin. N'y connaissant absolument rien dans le domaine, ces exclamations enjouées ne me font ni chaud ni froid.

3/ Les personnages bis. Ils sont d'un sans-gêne incroyable, impolis et égoïstes. Ils voient un truc qui leur plaît et le prenne aussitôt sans même se poser de question. Pire, la conclusion de l'histoire ne les change pas d'un pouce (même le mec qui, finalement, ne regrette que le fait que celle qu'il pensait être sa meilleure amie l'a banni de ses amis Face-de-Bouc). Leur nombrilisme est tout aussi exacerbé et ils se fichent toujours autant du mal qu'ils ont pu faire autour d'eux. Bref, à aucun moment on a envie de les plaindre (par contre, on ne serait pas contre leur coller une bonne mandale dans les maxillaires).

4/ La réalisation. Ce film est un enchaînement de cambriolages qui suivent exactement toujours le même schéma. Les gamins vont sur Google, voient qu'untel est parti à Vladivostok, trouvent son adresse sur le même moteur de recherche, déboulent sur place, retournent les placards - le mec gémit deux, trois fois pour dire qu'ils devraient partir -, volent un paquet de machins qui brillent puis vont dépenser tout le fric dérobé en boîte de nuit, de la poudre plein le pif. Et c'est comme ça pendant une heure et vingt minutes. Le reste, c'est pour la rencontre des persos et le dénouement de l'histoire. Pour résumer, l'ennui pointe vite le bout de son nez.

Sinon, la musique est raccord avec le sujet, ça ne tremble pas de partout et les acteurs sont bons. Mais on se fait suer.