The Climb n’est qu’une escalade dans la bêtise et dans l’autosuffisance, le réalisateur également acteur principal n’ayant de cesse de se regarder filmer et jouer, de se délecter du malheur ambiant de ses personnages dont l’amitié ne constitue qu’un prétexte à une suite de sketchs en plans-séquences. Sketchs au demeurant peu drôles et artificiels, qui ne parviennent à tirer profit du décalage des situations parce que la mise en scène ne pense jamais son geste en des termes narratifs ; la virtuosité ne dit rien, ou si peu, de cette amitié en dents de scie qui ne connaît aucune évolution véritable, sinon un entre-deux confortable. Tout est régi par les sautes d’humeur et les caprices d’un réalisateur-démiurge : réduire l’épouse à un faire-valoir, introduire un chœur de fossoyeurs.
Il y a certes l’ouverture, très réussie, élément déclencheur qui recourt au cyclisme comme à une métaphore de l’endurance à engager dans l’amour ; toutefois, il s’agit bel et bien de la reprise d’un précédent court métrage de Michael Angelo Covino, inutilement prolongé pour atteindre l’heure et demie d’ennui et de vide.