En ouverture à Cannes cette année, Jim Jarmush propose un film intriguant simple mais terriblement ennuyant. Se reposant sur ses précédents acquis avec Paterson avec comme acteur principal Adam Driver, Jarmush nous présente un film de « comédie-horreur ». A Cannes (2019) il aura été le film d'ouverture tant espéré pour les critiques cinéma et jusqu'a lors nous avions reçu des bribes d'informations disant qu'il était un film surprenant mais pas forcément dans le meilleur des sens. Quelques mois après la diffusion de ce long métrage est exposé au grand public ; et il n'en ressort rien de très bon non plus, pire, celui-ci reste de marbre au comedy-horror-genre et quelques mois encore après, tout le monde semble l'avoir oublié... Alors qu'il est inoubliable !
Par sa bande annonce « The dead don’t die » annonce la couleur, un film tourné à la dérision pour une fin du monde accompagné d’un casting stupéfiant avec d’Adam Driver, Bill Murray, Chloë Sevigny Tilda Swinton, Steve Buscemi et enfin Danny Glover. Les 3 derniers acteurs n’étant la que pour une figuration et attache partielle. On l’aura donc deviné, Adam Driver et Bill Murray sont les phares qui maintiennent le crépuscule.
Le film commence, une ambiance jazz années 70’s nous met dans le bain, nous sommes plongés dans la vision idéaliste et consumériste de Jim Jarmush. Tel que dans Paterson il y expose d’une ville typique Américaine « Centerville » une ville où cependant un élément nous interromps dans notre course aux clichés, la femme policière interprétée par Chloë Sevigny. Cet élément certes anodin aujourd’hui, ne l’est pas dans le contexte du film, il impose cette idée de la femme qui joue un rôle dans une société qui est restée à majorité patriarcale.


La brigade de choc des 3 compères vie une vie paisible entre les vols de poules et les différents entres voisins, ils interprètent plus gardiens d’immeubles que des policiers, jusqu’à la découverte des 2 employées championnes en commérages retrouvées éventrées dans le Dinner où se retrouve les retraités (Steve Buscemi et Danny Glover). Nous sommes plus de trois quarts d’heures après avoir commencés le film. A partir d’ici rien ne change. On aurait aimé que le film décolle pour oublier les 40 plans fait au drone avec une ambiance jazzy sur un beau panorama avec la Chevrolet qui avale les routes désertes. L'ambiance voulue est paisible et donne la vague impression d'un western de l'époque classique, des plans a n'en pas finir avec en fond une douce mélodie.


L’heure restante reste salace et dénuée de réels intérêts, le cul entre deux chaises Jim Jarmush navigue entre références et humour anglais. La seule scène du film valable a été d’avoir le privilège de pouvoir, voir Adam Driver piloter une smart, en faisant du zigzague entre les cadavres ambulants. Une approche farfelue de faire intervenir les extraterrestres avec Tilda Swinton est utilisée mais n’apporte rien au film et l’enfonce encore plus dans la catégorie chiante à mourir.
L’adaptation d’une ambiance similaire à Paterson avec de surcroit peu d’efforts scénaristiques nous amène à une farouche plaisanterie.


Le Casting du film annonçait une tuerie tant au niveau de la réalisation que de l’interprétation. The dead don’t Die a tout l’air d’une mauvaise blague dont une personne ne veut pas assumer, c’est peut-être parce que Jim Jarmush l’assume que son personnage de réalisateur amuse plus que ses films. Avec Paterson la simplicité était une forte réflexion qui fonctionnait à merveille, la lenteur et l’humilité marchaient de paires mais l’application de celles-ci sur The Dead Don’t die ne marche tout simplement pas et donne l’impression d’un Shaun of the Dead raté.


Jim Jarmush nous livre donc un film dénué de réelles intrigues, naviguant entre références cinématographiques mal placées et touches d’humour mal gérées. Le début se présente ma foi assurément bien malgré les plans interminables et leurs perpétuels enchaînements

Deusvult_2_0
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le 22 août 2019

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Paul Brichard

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