The boring dead
Après les vampires, les morts-vivants donc. Jim Jarmusch continue à revisiter genres et mythes populaires avec sa nonchalance habituelle, mais la magie ne prend plus, soudain elle manque, soudain il...
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le 15 mai 2019
83 j'aime
Attention "spoilers", mieux vaut avoir vu le film avant de lire ce qui suit.
Les intentions de Jarmusch avec ce film de zombies sont claires: dresser un portrait de l'Amérique de Trump, une Amérique "white power" et climato-sceptique (entre autre). On comprend que le cinéaste américain s'inspire du climat actuel de son pays, une nation qui se renferme sur elle-même et qui refuse de voir la vérité en face, quand bien même les faits sont là! A la fin, les seuls épargnés par l'attaque des zombies seront le marginal (Tom Waits qui vit dans les bois, coupé du monde) et l'employée des pompes funèbres (Tilda Swinton) qui est littéralement considérée comme une alien (ce qui renvoie à la politique américaine actuelle de "rejeter" les étrangers, même si ces derniers peuvent les aider...). J'oubliais les trois gosses, mais... mais ils s'en vont et on se demande à quoi ils servaient... Peut-être Jarmusch veut-il nous dire que les futures générations sont livrées à elles-mêmes...
Mais le film a plusieurs problèmes. Tout d'abord, son message politique est aussi discret qu'un mammouth. Je préfère vous renvoyer au dernier documentaire de F. Wiseman pour avoir un portrait juste et pertinent de l'Amérique de Trump actuelle. Et puis, le film est incroyablement paresseux. On sait que Jarmusch a l'habitude d'aller à l'encontre du rythme habituel des productions cinématographiques mais là, il donne l'impression de ne pas savoir où il va. Il se repose sur son casting quatre étoiles, place ici et là quelques bonnes répliques et une petite dose d'humour, mais tout cela est bien maigre. Les scènes s'enchaînent et ne semblent parfois ne pas être reliées entre elles. Il n'y a pour ainsi dire aucun scénario...
The dead don't die fait penser à un film en roue libre... On comprend parfaitement les intentions de Jarmusch (qui sont tout à fait honorables) mais le plaisir est quelque peu absent.
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le 15 mai 2019
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