La mort vous va si bien.

Dans la petite bourgade tranquille de Centerville, aux Etats Unis, alors que l'axe terrestre est modifié par la fracturation pétrolière du sol arctique, que le jour remplace la nuit et que la Lune brille d'une bien étrange lueur, les morts se relèvent.

La critique :
Le scénario est simple et c'est une étude des personnages que nous livre Jim Jarmush. Des personnages décalés comme à son habitudes, désemparé de voir s'écrouler si soudainement leur cadre de vie, leurs habitudes et en même temps indolents, comme déjà résignés à l'apocalypse. Jim Jarmush rend dans ce film un hommage explicite et appuyé à Georges Romero et son "La nuit des morts vivants", présentant ici, de façon ostentatoire le parallèle du Zombie avec celui de la dévoration consumériste de nos sociétés. Et le propos est clair, nous sommes foutu ! Ainsi les Zombie à peine sortis de Terre, retourne à leur obsession d'avant décès et ainsi quel régal de voir des morts-vivants, téléphone à la main réclamer de leur voix d'outre-tombe : "Wifi ! wifi !...".

Le film à un rythme lent, contemplatif comme un peu un film japonais mêlé à un Fargo des frères Cohen.

Ce n'est sans doute pas le meilleur Jarmush que j'ai vu. Parfois, je trouve que certains plans sont exagérément lents. Certaines scènes me restent encore obscures en terme de signification ou d'utilité pour l'histoire.

Mais ce film, sans renouveler le genre, apporte une fraicheur et un humour macabre délicieux. Il a de plus l'avantage de présenter une critique des sociétés de consommation explicite pour tous ceux qui n'auraient pas vu l'original de Romero ou l'auraient trouvé trop hermétique. Et puis il y a Bill Muray, alors l'essentiel est dit !