Neil Marshall est sans doute l’un des jeunes réalisateurs le plus prometteur et doué de la nouvelle vague qui nous arrive des states et de l’Angleterre. Déterminé, ingénieux et rigoriste il labellise de droit son film comme l’un des plus flippants de cette dernière décennie. Ce n’est pas un hasard.
Le choix scénaristique très original de diriger six filles dans un décor aussi exigu qu’une grotte relève déjà d’une réelle ambition à laquelle il apporte une habileté sidérante.
La progression affûtée du récit nous amène inexorablement à un sentiment terrible d’étouffement de plus en plus prenant jusqu’au paroxysme. La claustrophobie, la crainte du noir ou du vide, la douleur, la mort, l’horreur, désorientent les protagonistes et font exploser des réactions humaines typiques débordantes de courage, de lâcheté, de goût du sacrifice et de folie meurtrières.
Tourné presque entièrement en studio, Marshall prodigue à ses plans une dimension dantesque entre grands espaces souterrains et ceux plus tortueux de boyaux ou de conduits étroits. La caméra disparaît totalement au profit de l’action dont le rythme est constamment soutenu et trouve une résonance dans la bande son très travaillée ou dans les variations de lumières rusées. Il n’y a aucun temps mort jusqu’à la conclusion, qui nous prend par surprise et vient sacrer ce film particulièrement captivant.
Du très bon et grand cinéma d’épouvante. Respect !