But who's that fucking girl ?

Il y a une multitude de sous-genre dans le cinéma d'horreur, allant du "Slasher", aux "Survival Horror", "Demoniaque", "Paranormal", etc... Donc des codes sont respectés ou non pour créer une ambiance d'angoisse, de dégoût, de fascination ou tout simplement de peur. The Jane Doe Identity est un film regroupant la plus part de ses sous-genres pour faire plonger le spectateur dans un climat pesant, vacillant d'une émotion à une autre. Entre répugnance et intérêt le film est à mon sens loin d'être mauvais sans être l'oracle lumineux qu'on attend tous dans le genre de l'horreur.

The Jane Doe Identity (dans son titre original : The Autopsy of Jane Doe) est un film d'horreur américain réalisé par André Ovredal, sorti en 2017. Pour résumé, Tommy Tilden et son fils Austin sont une famille de médecins-légistes dans une morgue locale d'une petite ville. Un soir après une série de meurtre sans explications valable, la police leur amène le cadavre d'une jeune femme à l'identité inconnue, surnommée « Jane Doe ». Ils pratiquent l'autopsie du cadavre pour connaître son histoire et la raison de sa mort.

The Jane Doe Identity est un film qui peut se découper en plusieurs parties bien distinctes.
Une première partie de présentation des personnages évidemment, mais surtout d'intérêt considérable aux questions posé par la problématique, c'est à dire qui est Jane Doe ? Pourquoi elle est là ? Et enfin comment ? La vision d'un médecin rationnel avec son fils écarte pour le moment tout rapport avec quoi que ce soit de mystique. Les scènes sont longues et repoussante, la vision d'une autopsie en "réel" est quelque peu perturbante et en même temps fascinante. Oui, oui la première partie se déroule très bien !
La seconde partie, elle, rentre directement dans le vif du sujet. Nous arrivons dans l'univers de l'angoisse du film. Le moment où le spectateur doit se munir d'une petite préparation mental pour l'arrivé d'un ou deux Jumpscares clairement imminent. Et c'est à ce moment précis de l'intrigue où le réalisateur a su travailler sur nos peurs en regroupant un tas de code sus-nommés un peu plus haut. Le fait de ne jamais voir le monstre ou la créature qui rôde entièrement (ou non d'ailleurs) laissant l'imagination faire le reste du travail, c'est une thématique que des films comme "Alien" (le huitième passager) utilisaient et on le sait tous, quand il est bien ficelé ça marche ! Enfermer les protagonistes fait monter en nous une part de claustrophobie. La mort, qui symboliquement, entre nous, bas ce n'est pas super cool. La peur du diable et du surnaturel. L’incompréhension d'un esprit rationnel au surnaturel. Tout ça nous met dans une superbe ambiance que seul un bon film d'horreur nous fait ressentir !
Et là c'est le drame... La troisième partie, la résolution de l'énigme. Je ne vais pas m'étendre sur le sujet pour ne pas spoiler les braves gens qui veulent voir cette œuvre mais d'un seul coup on rentre dans un cliché habituel, donc bof... La fin n'est pas à la hauteur du reste du film et des angoisses que celui-ci nous a procuré pendant tout le long, quel dommage !

Pour résumer notre copine Jane Doe est intrigante, angoissante et dégoutante pendant les 3/4 de l’œuvre mais la finalité est bâclé et peu recherché par rapport au reste qui était pourtant bien innovant (une "vrai" autopsie pendant plus de 30 minutes c'était un coup à jouer et c'est plutôt réussi). Donc ce n'est pas la lumière que j'attendais mais c'est une petite lueur, et ça me fait tout de même plaisir d'avoir pu passer un très bon moment aux coté de ma pote Jane Doe.