Parce que lorsque je l'ai vu pour la première fois, j'avais passé un bon tiers du film à attendre l'emballement après un début prometteur, parce que tout simplement j'ai envie d'aimer des œuvres créatives dans un paysage cinématographique devenu si triste, atrophié, j'ai revu the Neon Demon.

Et chose incroyable l'écoeurement ressenti après le premier visionnage s'est fortement dissipé pour se muer en indifférence totale. Car à bien y regarder, il n'y a rien à retenir de ce film qu'un grand vide, ou plutôt, une succession de plans dans lesquels Refn croit exposer tout son talent. Mais quel talent? Est-ce que filmer 2h00 durant des actrices dans un jeu de miroirs, enchainer les scènes stroboscopique entrecoupées de plans posturaux dignes de pub télé pour parfums suffit à donner une beauté formelle à une oeuvre ou un quelconque génie à son réalisateur ?

Et puis, la fin... Mon dieu quelle fin !!! La scène de l'œil est d'un tel ridicule qu'elle n'a rien à envier aux plus gros nanars de l'histoire du cinéma.

Pour rester tout à fait objectif, j'ai en revanche beaucoup aimé la seconde séance photo de Jesse, lorsque le fond blanc prend progressivement tout le cadre au point d'happer les personnages. L'effet est bluffant, mais cela dure 20 secondes au grand maximum!

Yoshii
2
Écrit par

Créée

le 5 déc. 2017

Critique lue 258 fois

4 j'aime

2 commentaires

Yoshii

Écrit par

Critique lue 258 fois

4
2

D'autres avis sur The Neon Demon

The Neon Demon
Antofisherb
5

Poison Girl

Bon allez, pas d’introduction bien tournée pour cette fois, pour éviter toute confusion et parce qu’on colle des procès d’intention au film pas tout à fait pertinents, je vais commencer par quelques...

le 8 juin 2016

196 j'aime

45

The Neon Demon
Gand-Alf
5

Beauty is Everything.

Le temps d'un plan, j'y ai cru, au point d'en avoir une demie molle. Le temps d'un opening theme fracassant, me renvoyant au temps béni de Blade Runner, et dont les basses me parcourent l'échine avec...

le 20 juin 2016

194 j'aime

6

The Neon Demon
Sergent_Pepper
8

Splendeur et décadence.

La plastique, c’est hypnotique. La bande annonce, le clip, la publicité : autant de formes audiovisuelles à la densité plastique extrême qu’on louera pour leur forme en méprisant le plus souvent...

le 13 juin 2016

149 j'aime

19

Du même critique

Il reste encore demain
Yoshii
8

Des lendemains qui tabassent

Sorti en Italie au cœur de la vague d'indignation suscitée par l'assassinat de Giulia Cecchettin par son ancien petit ami (le 106ème féminicide en 2023 de l'autre côté des alpes), "C'è ancora...

le 12 mars 2024

84 j'aime

3

Civil War
Yoshii
8

« Nous avons rencontré notre ennemi et c'est nous encore » *

Jamais peut-être depuis 1938 (et le canular fabuleux d'Orson Welles, qui le temps d'une représentation radiophonique de "La guerre des mondes" sema la panique aux Etats-Unis), une illustration...

le 15 avr. 2024

75 j'aime

15

Le mal n'existe pas
Yoshii
9

Le soleil se couche à l'est

悪は存在しない est une ode silencieuse à la nature, un lent poème bercé par une douce musique mêlant en sourdine les cordes d'un violon et celles d'un piano. Une mélodie de la vie sauvage qu'accompagnent...

le 22 avr. 2024

55 j'aime

7