Poison Girl
Bon allez, pas d’introduction bien tournée pour cette fois, pour éviter toute confusion et parce qu’on colle des procès d’intention au film pas tout à fait pertinents, je vais commencer par quelques...
Par
le 8 juin 2016
196 j'aime
45
Comme pour Only God Forgives, il semble que l'on ne puisse qu'aimer ou détester The Neon Demon. Logique, Nicolas Winding Refn est loin de faire dans la demi-mesure et il propose un film sur-esthétisé (à l'image du monde qu'il dépeint), très lent et au symbolisme poussé.
Plus que l'univers de la mode, c'est le culte de la beauté qui est épinglé. Cette beauté qui est devenue le nouveau dieu d'un monde qui n'en a plus, jusqu'à se charcuter pour tenter (en vain) d'y accéder. Nous n'évoluons pas trop en fait, toujours ce bon vieux modèle aryen : blondes, les yeux bleux, grandes... Voilà comment sont (encore et toujours) les critères de beauté ultimes, et ce ne sont pas les croix gammées dissimulées dans les motifs du papier peint de la grande villa ou a lieu le dernier shoot photo qui viendront contredire ce constat.
Mais la vraie beauté serait-elle indissociable de la pureté ? A l'image d'Elle Fanning qui incarne à la perfection un idéal que les femme rêveraient d'atteindre et que les hommes admirent sans oser fantasmer, de peur de le souiller. A côté d'elle les autres ressemblent à des poupées plastiques (Bella Heathcote) ou à de (superbes, certes) prédateurs (Abbey Lee).
La vraie beauté on l'a ou on ne l'a pas, essayer de la singer ne fait que nous en éloigner un peu plus. D'ailleurs Elle Fanning est tellement moins belle maquillée.
Et comme des enfants cruels, ce que l'on ne peut avoir, on préfère le détruire.
J'ai aimé l'influence affichée du réalisateur pour Suspiria bien que les films soient presque plus proches de par leurs ambiances que par leurs visuels. The Neon Demon est bien plus froid.
J'ai aimé la façon dont Nicolas Winding Refn a gravé sur pellicule la beauté diaphane mais éphémère et la jeunesse d'Elle Fanning, qui ainsi d'une certaine façon dureront toujours.
La B.O. est à se taper le cul par terre.
Chaque plan est parfait.
Jena Malone est dérangeante.
Cette dernière scène par contre est de trop.
Et je n'aime pas la chanson du générique interprétée par cette chanteuse que je prends toujours à tort pour Rihanna. J'ai l'impression d'écouter NRJ, d'être ramenée trop brutalement à la réalité qui est tout aussi moche que dans The Neon Demon, mais beaucoup moins belle à regarder.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.
Créée
le 21 nov. 2016
Critique lue 351 fois
17 j'aime
D'autres avis sur The Neon Demon
Bon allez, pas d’introduction bien tournée pour cette fois, pour éviter toute confusion et parce qu’on colle des procès d’intention au film pas tout à fait pertinents, je vais commencer par quelques...
Par
le 8 juin 2016
196 j'aime
45
Le temps d'un plan, j'y ai cru, au point d'en avoir une demie molle. Le temps d'un opening theme fracassant, me renvoyant au temps béni de Blade Runner, et dont les basses me parcourent l'échine avec...
Par
le 20 juin 2016
194 j'aime
6
La plastique, c’est hypnotique. La bande annonce, le clip, la publicité : autant de formes audiovisuelles à la densité plastique extrême qu’on louera pour leur forme en méprisant le plus souvent...
le 13 juin 2016
149 j'aime
19
Du même critique
Ce film, c'est l'histoire de gens qui passent leur temps à : boire, forniquer et faire des tours de montgolfière. La base, quoi. Je me disais que BHL n'étant pas le zigue le plus populaire du PMU du...
Par
le 7 août 2014
146 j'aime
41
Errance hertzienne et voilà que je tombe sur… : Plus belle la vie. Série que j’ai moult fois critiqué sans jamais l’avoir regardé, et, dans un élan d’objectivité (ou de masochisme) je me décide à...
Par
le 7 nov. 2012
130 j'aime
56
Je pense que de ses trois œuvres les plus réputées (« Les frères Karamazov », « L’Idiot » et « Crime et Châtiment »), cette dernière est surement la plus accessible. Là où les digressions...
Par
le 26 mars 2013
123 j'aime
21