Autant être honnête, je tendais particulièrement le dos à l'idée de caminer plus de deux heures et demie à travers le désert américain à suivre les traces d'un trappeur laissé pour mort dévoré par un ours et qui - survivant miraculeusement à l'attaque - se lance dans une quête innarêtable de celui qui a voulu l'enterrer avant l'heure après avoir sauvagement tué son fils sous ses yeux. Je me disais que ce que j'allais découvrir, bien que j'admire particulièrement l'oeuvre d'Alejandro Gonzalez Iñaritu et alors que je suis resté perplexe devant Birdman, n'allait se résumer qu'à une esthétique, qu'à une lente et longue contemplation vide de tout propos et de toute émotion, à l'instar de ce que je retrouve souvent dans les films (pardon les masturbations pseudo-intellectuelles) de Terrence Mallick, filiation esthétique dans laquelle s'inscrit dès les premières minutes le réalisateur mexicain. Bref, tous les ingrédients étaient réunis pour que je déteste ce film, que je sois pris de somnolences ou pire que je m'endorme sur mon fauteuil de l'UGC Ciné Cité Bercy, que je m'énerve sur une machine à Oscars acclamée par les critiques. Et pourtant, force est de constater que je me suis royalement planté.


The Revenant, ce sont des images à couper le souffle, une mise en scène d'un esthétisme remarquable et aérienne, la caméra semblant effleurer les paysages et se fondre dans cette nature à la fois splendide et hostile. C'est une découverte progressive de cet environnement si vaste et inconnu des trappeurs (à l'exception de notre héros chargé de les guider), où se mêlent en chacun de nous sentiments de stupeur et de peur, envie de dépasser ses propres barrières, de franchir la ligne qui nous sépare de l'inconnu et crainte de rencontrer l'adversaire, ou plutôt les adversaires, à commencer par la Nature elle-même. L'adoption d'accents malickiens est assumée, appuyée par le choix de l'exceptionnel directeur photo qu'est Emmanuel Lubezki, dont le regard épouse la lumière naturelle qui se pose sur ces territoires déserts, au sein desquels la vie semble si lointaine et la mort si proche. Et pourtant, cette esthétique bouleversante, procurant une émotion à l'état pur, n'annihile pas moins le propos du film, celui d'une histoire de la violence.


Violence des échanges en milieu hostile


Violence des rares êtres humains, réduits à l'état d'animalité et de pure bestialité au cœur de ces terres extrêmes de l'ancienne colonie française de Louisiane, éloignées de la civilisation. Violence de leurs rapports, marqués par l'adversité et l'animosité, que ce fut entre les Arikaras et les américains, dont ces derniers réalisent une invasion barbare des terres habitées par les premiers qui répliquent, entre les indiens eux-mêmes (les Arikaras hostiles aux "blancs" face aux Pawnees, tribu d'origine de la défunte épouse de Glass), mais également au sein du groupe de trappeurs mené par Andrew Henry, capitaine et (accessoirement) négociant en fourrures de son état. Bref, une violence des échanges en milieu hostile, perceptible dès le début du film par l'assaut du campement de l'expédition par les indiens, qui donneront lieu à de lourdes pertes humaines du côté des trappeurs et à la destruction du camp, et par les multiples expressions d'animosité entre les deux camps, les indiens ne manifestant pas de sympathie particulière envers ceux dont la présence les force à se déplacer incessamment et la plupart des américains présentant une aversion raciste pour ceux qu'ils perçoivent comme des sauvages... à l'exception de Hugh Glass. Marié à une indienne Pawnee, tribu dans laquelle il évoluait avec sa famille et dont le campement fut incendié par l'armée américaine, tuant son épouse et brûlant son fils sous ses yeux, l'éclaireur du groupe de trappeurs ne manifeste pas d'animosité envers ce peuple qu'il connaît et avec lequel il conserve des liens. A contrario, c'est au sein du groupe qu'il suscite méfiance et ressentiment: la haine raciale de certains de ses coéquipiers, à commencer par celle de Fitzgerald, ne donne aucune chance ni à son fils métis Hawk, victime des quolibets quotidien et de la violence ordinaire de ces hommes revenus littéralement et symboliquement à l'état primaire, celui de la nature. Ou quand l'hostilité du territoire et du climat déteint sur le comportement des troupes...


C'est alors qu'accidentellement, alors que Glass-Leo entreprend un repérage des lieux, il tombe sur une ourse qui - évidemment - va entreprendre de le dévorer, laissant notre héros pour quasi-mort bien qu'il ait pu asséner un coup de couteau à l'affamée avant qu'il ne devienne que poussière. Alors que le célèbre trappeur, grièvement blessé, apparaît au bord de l'expiration, son devenir faisant même l'objet d'houleuses discussions et de tentatives avortées d'achèvement de ses souffrances, deux hommes sont désignés pour assurer sa garde et lui donner un enterrement digne de ce nom; avant que le duo rejoigne l'autre groupe en train d'avancer. Si l'un des deux, Bridger, le plus jeune, rechigne à abandonner Glass au sort qui lui semble promis, Fitzgerald (incarné avec brio par Tom Hardy) hésite entre l'achever et le laisser mourir seul sur place. Alors qu'il tente d'entreprendre la première option, il est surpris par son fils, qu'il tue sous les yeux de son père. Quoi de plus terrible pour un parent que de voir la chair de sa chair et le sang de son sang sauvagement tuée par une espèce de barbare primaire du fait de son métissage et qu'il soit le fils de son père avec lequel l'assassin se sent en rivalité? Alors que Glass se retrouve seul, mourant, dévoré par la douleur de la perte de sa progéniture avec laquelle il entretient des liens très forts, ce qui est rarement montré à l'écran pour l'époque, il parvient à trouver les ressources psychologiques pour braver la douleur physique et la violence des événements pour se lancer à la recherche de Fitzgerald et venger ainsi son fils, mais également son épouse à travers lui. La présence mystique de cette dernière ne cesse de traverser le film de manière fantasmagorique, à travers ses apparitions continues dans les rêves et les hallucinations du "revenant" bien décidé à ne pas laisser ce crime impuni.


Call Me A Survivor
(ou Koh-Lanta Leo)


(waouh l'inspiration pour le sous-titre)


C'est ainsi que The Revenant tend à faire office de manuel de survie pour toute personne en difficulté extrême. Sur le papier, bien que notre héros se relève malgré ses blessures profondes et infectées, aussi bien physiques que morales, et en dépit du fait qu'il jouisse d'une parfaite maîtrise du terrain sur lequel il évolue, une issue fatale lui semble promise au vu de l'hostilité des lieux. Terre occupée par des trappeurs opposés les uns aux autres, indiens à l'affût de l'homme blanc, animaux sauvages en quête de chair fraîche, terres escarpées et difficiles d'accès couvertes de neige et glaciales - qui plus est -, tous les ingrédients sont réunis pour que Glass ne sorte pas vivant de cette affaire, à moins d'un miracle. Et pourtant - ce qui est d'autant plus hallucinant quand on sait qu'il s'agit d'une histoire vraie -, le mec parvient à dépasser ses limites, déplacer les barrières qui se dressent devant lui alors qu'il tient à peine debout, puiser dans ses ressources les plus intimes pour parvenir à son but. Never Give Up répétait inlassablement Pat dans Happiness Therapy: cela pourrait également être la maxime de cette aventure dans laquelle il s'agit de ne jamais lâcher ni relâcher la tension qui émane naturellement de ce désert. Face au vide et à la malveillance mêlées, dire qu'on ne peut compter que sur soi-même (et encore) semble vain. Glass est engagé dans une lutte à mort contre ses ennemis potentiels (qui peuvent se transformer contre toute-attente en alliés, à l'instar de celui qui se révélera finalement être un Pawnee, mais surtout du chef des Arikaras dont le soutien sera déterminant - mais chuuut!), mais également contre lui-même. Contre un corps extrêmement défaillant, contre la psyché dont fait figure ce vaste espace dans lequel on se retrouve seul face à soi-même, contre un esprit malade d'un immense chagrin et d'une incapacité à résister et à répliquer à la violence du crime commis envers sa chair et son sang. On en revient ici à la force émanant de l'être humain, demeurant insoupçonnable jusqu'à sa révélation dans les pires instants de notre vie, combat quotidien et lutte continué contre sa propre vulnérabilité par définition. C'est dans l'adversité que l'être humain se révèle et réalise sa catharsis et sa libération à travers la découverte d'aptitudes jusqu'alors inconnues. La révélation de cette force surhumaine, d'ordre transcendantal, touche même au mystique, au quasi-religieux, tant dans le propos du réalisateur que dans l'essence de ce film. Ici aussi, on retrouve un peu Terrence Mallick, mais une fois de plus dénué du côté obscur de la force d'un grand metteur en scène - certes - mais au propos tellement vain et pseudo-intellectuel. La force d'Iñaritu, c'est de parvenir à ébranler les certitudes les plus profondes du spectateur et à questionner son sens de la vie, à appréhender sa propre force de résistance dans un propos simple, dénué de toute théorie excessive et surabondante, mais non-moins hautement réflexif, et appuyé par une mise en scène d'une belle sophistication.


Autopsie d'une vengeance


L'éloge de son jeu me permet d'ajouter une dernière réflexion ô combien nécessaire à cette critique. Je disais précédemment qu'affronter l'adversité permettait à l'être humain de réaliser sa catharsis ou bien une libération. Ici, cette dernière tend à prendre le sens d'une vengeance dont il s'agit de réaliser l'autopsie. Il ne s'agit pas tant pour Glass d'assurer sa propre survie et d'opposer un refus à la faucheuse (d'autant plus que le rapport à la mort différait grandement à l'époque par rapport aux sociétés contemporaines occidentales). Sa vie ne prend désormais son sens que dans le désir de vengeance de la mort de son fils qu'il oppose à Fitzgerald, et par extension à celle de sa femme, pour laquelle il avait répliqué dans l'instant, ce qu'il n'était point en mesure de faire pour Hawk, emmuré dans le silence et prisonnier de son corps devenu pierre, alors que son cœur et ses tripes hurlaient de douleur. Ce qui le fait tenir debout, ce qui le fait avancer, ce qui lui permet d'écarter les obstacles un à un, de franchir les limites et d'exploser le seuil de tolérance à la douleur et au froid, c'est le dessein de punir cette atteinte à sa chair, en ne laissant pas échapper le criminel. On retrouve dans bien des œuvres cette rhétorique de la vengeance, au cœur de territoires hostiles (l'Amérique le plus souvent) au sein desquels, jusqu'au début de l'époque contemporaine, les seules règles prévalant sont celles de la nature, état auquel est resté la société dans laquelle évoluent les individus, tout comme l'art tend à mettre en scène la rhétorique de la vengeance dans nos sociétés contemporaines (on pense ici à Old Boy ou à Kill Bill).


Or, qu'apporte la vengeance questionne l'un des protagonistes au cours du film? Si elle permet d'apporter une réponse à un attaque envers sa propre personne ou un tiers proche, si elle est censée de permettre de délivrer l'âme de ressentiments latents et - aux yeux de certains - de rendre justice à la personne attaquée, est-ce en réalité le cas? Cet adage, issu de la loi du talion, dont on retrouve les premières traces dans le code de Hammurabi en -1730, dont certains auteurs antiquités se sont posés en défenseurs ("Qu’un coup meurtrier soit puni d’un coup meurtrier ; au coupable le châtiment." Eschyle, Choéphores), apparaît comme une rhétorique récurrente des défenseurs de la peine de mort, auxquels semble ouvertement s'opposer le réalisateur, appuyée par les écrits religieux. Ainsi, ne retrouve-t-on pas dans la Torah, les cinq premiers livres de la Bible, la phrase suivante:


« Si un homme frappe à mort un être humain, quel qu’il soit, il sera mis à mort. S’il frappe à mort un animal, il le remplacera — vie pour vie. Si un homme provoque une infirmité chez un compatriote, on lui fera ce qu’il a fait : fracture pour fracture, œil pour œil, dent pour dent ; on provoquera chez lui la même infirmité qu’il a provoquée chez l’autre. Qui frappe un animal doit rembourser ; qui frappe un homme est mis à mort. Vous aurez une seule législation : la même pour l’émigré et pour l’indigène. » (Lévitique, 24,17-22)


Or, si la vengeance, du point de vue de son auteur, est censée soulager la conscience, voire éventuellement pallier à un éventuel sentiment de culpabilité je ne sais pas, si elle revêt une dimension morale, voire de de devoir, il s'avère qu'elle ne permettrait pas à ses auteurs de quitter son mal-être. On peut d'ailleurs se sentir coupable d'avoir commis un acte de vengeance, que son caractère moral ou légitime soit reconnu ou non par son auteur ou par des tiers. Ne dit-on d'ailleurs pas que "La vengeance est mauvaise conseillère" ? Pour citer des écrits religieux en contre-point des citations précédentes, n'est-il pas écrit dans le Nouveau Testament la phrase suivante:


« Vous avez appris qu’il a été dit : "œil pour œil et dent pour dent". Et moi, je vous dis de ne pas résister au méchant. Au contraire, si quelqu’un te gifle sur la joue droite, tends-lui aussi l’autre. À qui veut te mener devant le juge pour prendre ta tunique, laisse aussi ton manteau. Si quelqu’un te force à faire mille pas, fais-en deux mille avec lui. À qui te demande, donne ; à qui veut t’emprunter, ne tourne pas le dos. » (Matthieu, 5; 38-42)


Rapportée au crime commis à l'encontre du fils de Glass dans le film, ou à des cas réels, cette citation semble inversement radicale. Concrètement, si on menace de te tuer, tu ne vas pas forcément avoir envie d'être au final victime d'un meurtre et de dire "ciao" à la vie. Si on te vole ton sac dans un bar avec ton porte-feuille dedans, tu vas pas dire "Tiens, je te file aussi mon portable et mes clés". Toutefois, le fait de mettre en exergue ces différents points de vue, ces réflexions, aussi bien philosophiques que religieuses ou coutumières, permet de saisir l'enjeu clé du film. Sa quête de la vengeance, au nom de l'amour qu'il porte à son épouse et à son fils, sauvagement tués, motive l'envie de (sur)vivre de Hugh Glass, qui souhaite offrir à la paix à ses êtres aimés. S'il venait à accomplir cet acte (ce que le film nous révèle évidemment), que resterait-il de sa ténacité, de sa lutte à mort pour la vie et pour la mémoire de sa famille? Certes, l'accomplissement de cet acte de vendetta pourrait éventuellement le soulager d'un poids (quoique puissent subsister des ruminations mentales), le plus terrible, le plus douloureux, qui relève de l'ordre de l'irréversibilité et de l'inchangeable: celui de l'absence, de la vie sans l'être cher. Et ça, même la vengeance ne le retirera pas.


Ode à Leo


A défaut d'une entrée aisée et systématique dans cette oeuvre contemplative, violente, voire éprouvante (pour les nerfs), de ce revenant, on ne peut que forcément reconnaître les qualités esthétiques et interprétatives. Bien sûr, Tom Hardy est génial et terrifiant dans le rôle de l'ambitieux et cruel dégénéré Fitzgerald, mais surtout, comment ne pas évoquer LA performance de Leo, acteur aussi talentueux que charismatique, d'une présence incroyable, ENFIN récompensé d'un Oscar du meilleur acteur après cinq tentatives infructueuses. Quand à dire s'il s'agit du rôle de sa vie, je ne me tenterais point à de tels raccourcis, puisque encore faudrait-il être en mesure de donner une définition objective du "rôle de [sa] carrière". On ne peut toutefois que reconnaître sa performance incroyable, les conditions de tournage ayant quasiment épousé celles de l'expédition du trappeur, le caractère civilisé et les péripéties en moins, l'équipe ayant seulement été en mesure de tourner quelques heures par jour sous une divine lumière naturelle (quand je vous dis qu'il se dégage une atmosphère mystique du film...) et dans des conditions climatiques extrêmes. Leo, lui, il y est allé, se faire pousser une barbe longue de deux mètres et dormir dans une carcasse de cheval, sortir de rivières glacées ou encore manger du foie de bison cru! Si la réalisation d'une performance permet d'attribuer à un acteur la qualité de "grand", il ne s'agit pas que de cela: il est nécessaire d'apporter de la profondeur à son jeu, une sensibilité, une âme à son personnage, de parvenir à être dans la justesse tout en évitant l'écueil du sur-jeu et de l'excès. Et ce talent, ce "truc" qui fait l'essence d'un grand, Leo DiCaprio en jouit indéniablement, ce qui transparaît dans la grande majorité de ses rôles et dans des choix courageux, d'une témérité folle et d'une exigence incroyable, comme c'est le cas de celui de Hugh Glass.

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le 20 mars 2016

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