Le carré de ma prétention est un quadrilatère convexe aux 4 côtés de même longueur

Je vais faire court pour une fois.
Et puis non ça va être aussi long que le film. C'est dire !
Parce que ... Parce que voilà, je , je ,
je me suis retrouvé devant un film pompeux, pompier, pompant, gonflant, ronflant, qui m'a laissé sur le flanc.
Un film primé à Cannes au hasard .
" Cannes brille surtout pour son festival annuel de cinéma où les plus notables représentants de la sottise journalistique parasitaires côtoient les plus éminentes incompétences artistiques internationales, entre deux haies de barrières métalliques où, sinistrement empinguinés, le Havane en rut ou la glande mammaire au vent, pressés, tassés, coincés, luisants comme des veaux récurés que l'on pousse à l'abattoir, tous ces humanoïdes chaleureusement surgelés, se piétinent en meuglant, sous les brâmes effrayants des hordes populaires " Pierre DESPROGES
Très enthousiaste malgré la mauvaise nouvelle de cette palme d'or , je suis devenu au bout d'une demi heure d'exposition de personnages aussi falots les uns que les autres terriblement maniaque du revolver si vous voyez ce à quoi je fais allusion .
"Quand j'entends le mot culture, je sors mon" etc etc ... de triste mémoire dans notre histoire récente.
Alors passons sur cette société suédoise politiquement correcte à en défaillir de folie décrite avec enthousiasme à chaque plan ( second degré je précise du réalisateur hein J'avais compris quand même ) , ses grands bourgeois endimanchés et leurs musées pour ahuris des tas de sable et des chaises à moteur ( j'ai bien aimé la satire du milieu ) mais au fur et à mesure je me suis posé une question .
Le fameux square , ce carré pour des richards cultivés, construit par des maçons besogneux, dans le parterre somptueux d'un musée de Copenhague dit bien si je ne montre pas, que c'est un lieu de refuge figuré et figuratif pour les altruistes et leur altruisme à développer et pour rappeler les droits et les devoirs égaux en tout point de chacun. Enfin, dixit la brochure lue devant une assemblée de gentils suédois. Formidable ! Et c'est une oeuvre d'art également.
Sachant que le cinéaste et réalisateur a réellement construit cette CHOSE dans un musée avant d'avoir l'idée géniale de raconter son odyssée sur pellicule , je me suis questionné déjà sur l'intérêt de cette sculpture, performance avant-gardiste.
Docteur Robespierre, Docteur Danton, si je ne m'abuse Docteur Mabuse, en France depuis 1792, la devise de la république est bien LIBERTÉ ( pas difficile à comprendre, tu peux péter si tu veux tant que tu ne gênes pas l'autre avec tes vents ).
C'est aussi ÉGALITÉ , donc en résumant énormément et facilement c'est droits et devoirs équivalents et à rappeler constamment pour ne pas l'oublier. Donc ce qui est demandé dans le Square en question comme si c'était là un acte rebelle et castriste presque . Pffouuu. Quelle prise de risques monsieur Ruben Östlund prenez vous dans la réalité. À côté un gilet jaune qui perd un œil c'est de la bd pour cours préparatoire. Un flic qui se suicide parce qu'il n'est plus qu'une estimation chiffrée c'est du Chantal Goya.
Continuons puisque au final c'est FRATERNITÉ qui est frappé au fronton des mairies de France, ce qui n'est rien d'autre qu'un plaidoyer pour l'altruisme sinon cette vertu ne sert à rien...
Dixit Mathieu Ricard maître es bouddhisme pour magazines de psychologie et voyageur pour le Dalaï lama et sa cour . Donc du sérieux et du réfléchi. Enfin pour les demandeurs de Gourous bien sûr.
Je reviens à l'altruisme demandé dans ce symbole géométrique découpé dans le sol . Si dans l'hexagone que nous connaissons, cette demande est annoncée comme une aspiration naturelle et classique pour nos concitoyens, où est l'aspect incroyable et révolutionnairement culturel et artistique ? Je cherche et je ne trouve point.
Ah mais justement, ce réalisateur concepteur de ce Square est un artiste et a PENSÉ la chose. Ok, c'est le serpent qui se mord la queue alors . Parce que le film dans son infinie sagesse humoristique je l'admets parfois , nous laisse entendre que cet art là est bien galvaudé et ridicule.
Bref , un musée, un film, un réalisateur qui se croit malins nous servent la soupe très lourde d'une création contemporaine en forme de carré protecteur pour mieux mettre en lumière les comportements petits-bourgeois de ses adorateurs . D'accord.
Malins mais pas malins et demi , mes amis suédois, réalisateurs, conservateurs de musée et acteurs, quelle est la primeur moderne de nous sortir comme une vérité toute récente et très contemporaine la devise de la république Française bâtie sur une révolution sanglante au 18ème siècle ? Je me répète mais bon aller annoncer ça en Arabie Saoudite, au Pakistan, en Afghanistan, en Égypte ou au Nigéria je comprends , là il y a matière et le square peut provoquer une réaction salutaire. Mais dans un pays occidental, hyper civilisé, hyper connecté, hyper tolérant et hyper mielleux comme la Suède, pourquoi faire et à quoi bon. Le travail a été fait et très bien fait non ?
Nous prendrais tu pour des jambons ami réalisateur et scénariste en même temps ?
Du fin fond de ta monarchie molle et suédoise, tu viens nous raconter une édifiante histoire de tolérance inversée au fur et à mesure que le film se déroule à nous petit Français et héritiers des lumières et fils de la légendaire mauvaise humeur Gauloise !!!!
M'enfin comme dirait un de nos compatriotes incompris des musées d'art moderne, faudrait pas pousser Mémé dans les orties là.
Pour continuer sur mon avis plus que irrité sur ce film, je n'ai vu dans cette longue pochade poussive trop souvent, qu'une complaisante abondance de réflexions pour masquer le portrait d'un pleutre masculin, obsédé par son image et sa réputation, la continuelle présentation de l'aversion des riches éduqués pour les pauvres puants, ( Germinal, Céline et Balzac le faisaient déjà et en bien mieux ) et une caricature ma foi trop déjà vue de l'art contemporain et de son industrialisation obligée .
Rien de nouveau sous le soleil je vous le dis , si ce n'est des dialogues longs et ennuyeux parce que prévisibles, des découpages d'images façon " nouvelle vague " ( je parle, j'agis et la caméra reste en plan fixe alors que l'action se déplace avec les comédiens hors champ, pppfff , ça fait 50 ans que Godard faisait déjà ça et sans chichis nordiques ).
Rien de nouveau toujours , si ce n'est cette mise en scène m'as-tu-vu qui me faisait de l'œil à chaque plan, genre eh, t'as vu là le plan séquence gros, le hors champ, les rayons de lumières en surexposition, les travellings glissants comme une séquence de patinage artistique frère , t'as vu Man comme je suis bon !?
Lourdaud, le film l'est réellement au fur et à mesure que le temps se déroule et le temps est foutrement long je vous le dit moi !
Tout ça pour arriver à une fin misérable et pleurnicharde en diable , Mamma mia , comme je me suis retenu de fusiller l'écran avec un flingue tellement j'ai vu à dix kilomètres à l'avance l'escroquerie intellectuelle qu'est ce bourbier bavard sur la perte totale de confiance de l'occident et d'un certain occident surtout dans ses valeurs et sa civilisation séculaire.

Après réflexion, j'en viens à penser que ce film très nouvelle vague et très CANNES "calibrage" pour créer une polémique artificielle est seulement foncièrement un film super réactionnaire voire pire, de droite molle au moins. C'est dire l'horreur. Faussement de gauche , le discours réel du film est bien un discours de droite classique mais emmitouflé sous des habits neufs et vaguements humoristiques, mais qu'on ne s'y trompe pas. À droite droite mon général, cette foutue décadence de l'art, de l'élite intellectuelle, insupportable mon général !
**"À part la Droite, il n'y a rien au monde que je méprise autant que la Gauche"** Pierre DESPROGES
" Vous lisez Minute le journal d'extrême droite ? Non ? Vous avez tort, c'est intéressant. Au lieu de vous emmerder à lire tout Sartre, vous achetez un exemplaire de Minute , pour moins de dix balles, vous avez à la fois la Nausée et les mains sales " Pierre DESPROGES, encore lui décidément et ça n'est pas fini.
Donc je le redis et l'affirme ici, ceci est un vulgaire film de cinéaste de droite, qui sous prétexte de faire oeuvre de salubrité publique de gauche face aux tartuffes de l'art et de la bonne pensée nous livre son avis sinistre sur ce qu'il pense connaître du monde moderne.
Nous avons donc devant nous en plus un donneur de leçons, qui sous couvert de dénoncer le politiquement correct en usage Énorme c'est vrai en Suède, reste bien à l'abri et se noie à son tour dans le correct en restant toujours sur la ligne blanche, sans jamais la franchir ou la dynamiter .
Ah nous n'avons pas Céline aux manettes ou Louis Pauwels. Loin s'en faut , pas cette lâcheté courageuse au moins qu'avait l'écrivain génial et paranoïaque et pas cette foi tardive et folle qu'avait l'auteur décomplexé du terme "sida mental".
La liberté d'expression est au dessus de tout et rien ne doit la censurer. Je suis plus que d'accord, je plussoie même. Le blasphème, la caricature, l'art, la littérature, le cinéma, la musique et l'expression politique, philosophique, morale ne doivent pas s'auto-censurer ou être désignés à une vindicte aveugle et à une soi-disant promulgation obligatoire et tyrannique de la tolérance ou de la bienveillance, mot fourre-tout pour annihiler toute critique et toute expression rageuse . OUI!!!
Mais on se retrouve dans ce film devant une guimauve qui finit en mousse au chocolat rose fondante et compatissante , un comble !
À force de vouloir être plus malin que le spectateur, les ficelles sont trop grosses et surtout le cinéaste doué pour l'image ( je l'avoue ) ne prend jamais clairement position, laissant aux autres la responsabilité de leurs opinions ou actes supposés. "C'est pas moi Chef, c'est les autres"
Aucune information sur Sa réflexion, juste un jugement bien facile et caricatural, juste des manipulations verbales très au point pour nous donner des leçons.
Mais vas y toi le réalisateur et créateur de ce Square dans la vraie vie , justement, dis ce que tu penses de cette bouillie médiatique qui sert de dictature à tout ce qui est dit, pensé et dit hors caméra ou pas. C'est ça qui est bon et qu'on attend. Pas ta neutralité lâche et amusée.

Parce que pour donner le fond de ta pensée... un puits sans fond, une flaque d'eau vaseuse...
Zéro rien, juste quelques dialogues drôles, des situations embarrassantes pour les protagonistes du film et tchao . Trop facile mon gars et surtout trop de jugements tranquilles pour arriver à RIEN au final à part des excuses de la part de Ton méchant occidental aisé ++++ auprès du gamin qu'il a accusé d'avoir volé un vague portable et son portefeuille , mettant à nu ses préjugés de classe et d'origines .
Il fallait arpenter les chemins de Ton opinion et non pas nous juger du haut de ta grandeur apitoyée, merci. J'aurai pu supporter tes facilités verbeuses et ton maniérisme mais trop c'est trop.
Détruis ce carré pourri , copie ridicule d'une aspiration de la révolution Française , dans ton musée du Sud de la Suède, pour nous indiquer que tu as appliqué la leçon à ta propre personne . Mets les mains dans le cambouis, vas sur les rond points de France et de Navarre et de Copenhague ,travaille à temps partiel à une caisse en tant que mère célibataire pour des enseignes cannibales , vote pour un état sourd aveugle et impotent et reviens nous voir ensuite, sans tes échasses de trois mètres de hauteur et tes ailes qui t'empêchent de voler et de voir les descendants des gens qui ont créé cette devise il y a y plus de 200 ans dans une monarchie absolue : Liberté, Égalité, Fraternité. Appelle toi Ken Loach par exemple , Charlie Chaplin, Michael Moore, Spike Lee, Konstantin Gavras, Bruno Dumont et change de nom tout simplement.
Filme la vie, pas ta vie et ton oeuvre d'art soi disant avec des acteurs Américains en mal de cinéma art et essai label estampillage breveté.
Cependant je dois dire que Elisabeth Moss est superbe et parfaite dans son rôle de mauvaise coucheuse avec remords et reproches à tiroirs . Son sourire, sa gestuelle est une ode à la vie et à une façon d'être naturelle oubliée par beaucoup d'actrices actuelles. Elle est une bouffée d'oxygène et de rires doux dans ce film bien filmé mais mal ficelé. Heureusement qu'elle était là pour me donner du baume au cœur.
Je reviens à mes moutons. Arrête de vouloir faire des films pour aller à Cannes de façon très consciente et mathématique. Arrête de faire de l'art ou ce genre d'art. Arrête la maçonnerie et la pose de pierres taillées et ne fait pas... s'il te plait...
Pas un carré mal pavé arpenté par des bobos de droite siouplait avec une plaque prétentieuse et sans risques .
"J'essaie de ne pas vivre en contradiction avec les idées que je ne défends pas " Pierre DESPROGES
Merci mon gars en tout cas pour cette réelle colère que tu as déclenché chez moi. C'est une performance artistique à ce niveau et je rejoins l'homme-singe de ta scène presque finale dans sa détestation cruelle de la faune humaine habillée en pingouin autour de tables richissimes. Lui, au moins , va jusqu'au bout du raisonnement . Mais ce n'est qu'une fiction hélas. Comme ton avis inexistant et prétentieux, une fiction avec une belle diction et de belles visions mais trop de calculs , trop de farce didactique et idéologique . Mais aucun fond trivial et organique de ta morale bourgeoise jamais dévoilée.



"L'élite de ce pays permet de faire et de défaire les modes , suivant la maxime qui proclame : je pense donc tu suis !"**



** Pierre DESPROGES****

Prosper666
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le 26 mai 2019

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Prosper666

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