Palme d’or au festival de Cannes, ce long métrage du suédois Ruben Ostlund a déconcerté le jury. La richesse des plans, mêlé à un dynamisme mesuré et à un scénario original, avait de quoi plaire. Claes Bang interprète un père de famille, conservateur de musée, qui roule en Tesla, humaniste dans l’âme, bref le « gendre idéal ». Quand il se fait volé son téléphone, sa nature change, et sa réaction est disproportionnée. L’homme sauvage prends le dessus sur l’homme civilisé, et cela nous interroge sur nous-même, sur nos les valeurs que nous pensons porter. Entre bouleversement et questionnement, ce film soulève des questions philosophiques et n’a point l’orgueil d’y répondre.