Malgré le poids des années, l'impact de The Thing est resté le même. Comme pour Assaut, Carpenter se plaît à enfermer ses personnages dans un huis-clos et à observer leur comportement. A ceci près que l'ennemi ne provient plus de l'extérieur. Enfin, il vient de l'espace de par son origine. Mais comme il change tout le temps d'hôte, ça en fait un ennemi indétectable. Tout du moins, quand il le devient, c'est souvent trop tard.
Un climat de paranoïa et de claustrophobie s'instaure vite entre ce groupe de scientifiques coupés du monde. Car au dehors, la tempête de neige fait rage. Les communications avec l'extérieur sont coupées et ils ne doivent compter que sur eux-mêmes. The Thing a eu une telle influence qu'un épisode de la première saison de la série X-Files écrit par le futur réalisateur James Wong s'en est fortement inspiré et qu'il est considéré comme un des meilleurs par ses créateurs.
Il faut dire que la transformation de la créature est impressionnante. Même encore aujourd'hui. Son responsable a fait fort car elle est particulièrement terrifiante. Et comme il n'y a aucun moyen de savoir de prime abord qui est contaminé (sauf en faisant une analyse de sang), tout le monde est potentiellement infecté. Tout le monde se méfie de tout le monde.
Comme quoi, pas besoin d'effets spéciaux incroyables pour faire un chef d’œuvre d'horreur et de science-fiction. Un bâtiment, quelques armes, Kurt Russell, un monstre hideux et invulnérable. Et l'immense John Carpenter évidemment.