Un reboot de Tomb Raider basé sur le reboot du jeu vidéo éponyme en 2013, c'est pas forcément très original mais c'est en tout cas bienvenu. Oubliez la plastique d'Angelina Jolie et ses aventures mouvementées où Lara combattait un robot ou donnait un direct du droit à un requin, place à du réalisme en barre où Lara est une post-ado qui fait des courses de vélo illégales, arrive à décrypter des casses-têtes chinois à ses heures perdues mais surtout qui en prend cette fois-ci plein la tronche durant tout le film.


Se faire renverser par une bagnole : ✓. Atterrir en parachute avec comme seuls freins une cinquantaine d'arbres : ✓. Tomber en catastrophe sur n'importe quelle surface plane : ✓. On a bien dit "réalisme". Alors oui, le côté survival hardcore où notre héroïne (anciennement) siliconée devient plus humaine est intéressant, aussi fallait-il lui octroyer un scénario digne de ce nom et surtout une personnalité à part entière.


Car à trop humaniser l'une des figures les plus emblématiques du jeu vidéo, on se retrouve avec une pauvre fille qui part malgré elle à l'aventure sans bagages et qui, forcément, se fait éclater aussi bien par des attrape-touristes que par Mère Nature. Et hormis une virée en mers mouvementée et un jeu de piste en fin de bobine, rien de vraiment palpitant à se mettre sous la dent.


Un bad guy on ne peut plus classique (Walton Goggins, habitué de ce type de rôles), une histoire de chasse au trésor dont on se fout au final royalement et une héroïne pas très charismatique et donc peu attachante malgré la frimousse de la confirmée Alicia Vikander. Côté dépaysement, rien de neuf non plus, à part si vous n'avez jamais vu de forêts ou de grottes ; certains plans puant le fond vert étant d'ailleurs malheureusement très mal incrustés.


Au final, on ressort du film avec le ressenti que c'est probablement l'une des meilleures adaptations de jeu vidéo au cinéma mais que, paradoxalement, il n'en ressort rien de mémorable, comme si le long-métrage devenait trop réaliste et pas assez fun, aussi visuellement que scénaristiquement. Beaucoup trop archétypal et sans une once de nouveauté, Tomb Raider cuvée 2018 a bel et bien deux décennies de retard.

Créée

le 1 avr. 2019

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