Cannes ne s'était pas autant marré que ça depuis un grand nombre d'années, voici les retours qu'ont donnés les journalistes présents à la projection du film. J'ai vraiment du mal à croire qu'une salle entière ait trouvé ce film hilarant, c'est d'autant plus difficile que je ne me suis pas marré une seule fois là-devant. En regardant ce film j'avais vraiment l'impression de voir mon oncle suisse faire ses blagues toutes nases. Ben oui l'humour suisse c'est pas drôle, y a qu'à voir le Montreux Comedy Festival, c'est nullissime on y envoie d'ailleurs chaque année l’ensemble de nos comiques pas drôles. Donc ici nous avons un père et sa fille surbookée, lui passe son temps à faire des gags ultras pourrit à base de fausses dents et perruques, et elle est scotchée à son téléphone, c'est une prisonnière du monde moderne et du capitalisme. Le film ne méritait pas 3h, une bonne heure et quart ça aurait déjà été pas mal, mais trois heures c'est bien trop pour ce qu'il y a à raconter. Et l'humour, mais on a parlé d'un film drôle, mais rien n'est drôle ça pourrait être drôle dans une espèce de second degré jouant avec la ringardise du père mais même pas. Évidemment ce n'est pas le genre de film dans lequel on va se tordre de rire, mais l'humour peut être subtil et apporter une certaine humeur c'est ce que recherche sa réalisatrice, malheureusement ce n'est pas subtil. La loufoquerie ce n'est pas simple mettre en scène au cinéma, la loufoquerie du film fait plouf. Elle ne fonctionne jamais pur un effet qui n'amuse pas.
En voyant la bande-annonce je dois dire ne pas avoir cru un seul instant en ce film, mais bon parfois les bandes-annonces ne sont pas toujours révélatrice du contenu et de l'esprit du film, ben là si c'est bien ça. S'il y a bien un décalage entre le mode de fonctionnement du père et celui de sa fille, ce décalage même s'il saute aux yeux n'est pas efficace dans la drôlerie que chercher à avoir sa réalisatrice.