Ok, ce titre est un peu simpliste.
Mais après avoir vu Toni Erdmann, c'est la première chose qui m'est venue à l'esprit : on dirait un film belge. Je devrais préciser : la première chose qui m'est venue à l'esprit quand celui-ci est sorti de sa torpeur.
2h42 !
Moi qui cherchait une comédie sympa, j'aurais mieux fait sans doute d'aller vers mon second choix, à savoir Hot Fuzz.
Mais ça, on s'en fout, on n'est pas là pour causer de ma soirée.
Bref, c'est long et surtout, souvent ennuyeux. Un film long peut être passionnant. Un film long ET lent peut aussi être passionnant. Mais ici je n'ai pas été passionné.
J'ai bien aimé :
- les acteurs. J'ai cru à leurs personnages. J'ai trouvé ça fin, subtil. Ça ne doit pas être facile de jouer ce genre de situations sans éclater de rire à tout bout de champ. Ou alors ils ont dû faire 3245 prises.
- les réunions professionnelles, le côté cru et réel d'un certain business
- le côté décalé, voire franchement WTF.
- une certaine fraîcheur qui change du cinéma très aseptisé/scénarisé/formaté que j'ai l'habitude de voir.
C'est pas dans un film US qu'on va voir des madames et des monsieurs à poil(s). Je ne sais pas si ça sert le film, mais au moins on ne se l'interdit pas.
Pour le reste, j'ai moins aimé :
- la durée. Le même film en 1h30 aurait été bien plus intéressant à suivre à mon sens.
- le côté "strip-tease", omniprésent. Certains films sont archi millimétrés, diablement efficaces. On se dit que c'est trop beau que pour être vrai, qu'en vrai ça n'existe pas d'aussi belles situations, d'aussi belles répliques. Ben ici c'est pareil (dans un autre style évidemment). Trop de décalage tue le décalage. Tout est décalé, bizarre, gêné. À la longue, ça fatigue.
Au final, je ne suis pas mécontent de l'avoir vu, mais j'aurais pu mieux utiliser ces presque 3h de vie.