Un rappeur de 20 ans et un vieil ours, vaguement raciste, font la route ensemble le long des rivages français. Par quel astuce de scénario ? Déjà le bât blesse mais la minceur du scénario n'est que le moindre des défauts de Tour de France, road-movie candide et maladroit. Bien entendu, les intentions sont louables : c'est en parlant, en s'écoutant et en s'apprivoisant que les préjugés tomberont. D'accord, mais on aurait aimé moins de naïveté dans le traitement et des idées de mise en scène véritables plutôt que des expérimentations esthétiques surgies de nulle part et qui ne servent qu'à masquer, de façon très gauche, l'épaisseur très réduite de l'intrigue. Certes, Depardieu a quelques fulgurances dans ce désert narratif mais sa faconde ne suffit pas à excuser les insuffisances du film.