En animation comme en bande dessinée, on a l’habitude de découvrir des univers tellement fouillés qu’un peu de simplicité apparait tout de suite comme une bouffée d’air frais.
C’est exactement à ça que ressemble “tout en haut du monde”, autant dans ses couleurs très pures, dans ses dessins simplifiés, ou dans son histoire.
Pour une fois parler d’histoire bateau serait doublement vrai étant donné que l’héroïne se met en tête de retrouver le navire perdu de son grand père parti explorer le pôle nord.
Sacha est courageuse, volontaire, téméraire, et surtout elle attaque la vie avec toute la fougue de la jeunesse, forte de ses certitudes.
Comment ne pas admirer cette enfant qui se frotte à la vie en apprenant à se débrouiller, à vivre en communauté, et surtout en découvrant ce qui nous oblige à grandir malgré nous: la perte d’un parent?
L’histoire est universelle, le traitement poétique est particulièrement bien souligné par une musique qui accompagne parfaitement chaque scène dans être omniprésente.
On passe des airs aux accents russes à des thèmes plus contemporains pour signaler le grand départ, la révolution dans la vie de Sacha, et on applaudis des deux mains.
Et tout ça en un temps assez court, et ça c’est appréciable aussi comparé à d’autres films d’animation qui semblent vouloir jouer à celui qui aura la plus longue.
Tout en haut du ciel porte haut les couleurs de l’animation française, en espérant que son auteur nous fera encore rêver la prochaine fois.