The time of the season

Ridley Scott est porté aux nues par certains, haï par d'autres qui s'intéressent surtout à ses films les plus mis en avant médiatiquement et qui regrettent le temps béni d'Alien et de Blade Runner.

Pour ma part, je suis un peu entre les deux : les films du bonhomme ne me plaisent pas plus que ça mais je ne les trouve pas mauvais pour autant, même assez bons si je mets mes goûts de côté.

Le truc c'est que, et ça ne fait pas exception dans tout l'argent du monde, Ridley Scott prend de la distance avec ses personnages. Il s'en fiche de les rendre attachants ou détestables, ce qui l'intéresse avant tout c'est le récit qui va les porter, les mener à accomplir de grandes choses ou au contraire se planter en beauté.

C'est là que Tout l'argent du monde diffère de la plupart des films qui vont mettre en scène un enlèvement : c'est très joli visuellement, la photographie est superbe et sur les passages en noir et blanc par exemple on a un rendu peu habituel mais assez propre. Il y a eu beaucoup de travail pour soigner la mise en scène et les acteurs jouent bien. Seulement voilà, ces personnages ni appréciables ni détestables, j'ai du mal avec leur écriture, mais c'est personnel.

Le film est très beau mais peine à décoller malgré une envie de bien faire et un sujet maîtrisé.