Si la saga Transformers a su, année après année, se montrer convaincante d’un point de vue purement visuel (effets spéciaux, photographie, mise en scène…), elle n’a en revanche cessé de décliner sur le plan scénaristique, les personnages attachants et l’humour salvateur des premiers épisodes laissant progressivement place à des protagonistes quelconques, plongés dans des intrigues invraisemblables. Ce nouvel opus, à nouveau signé Michael Bay, en est malheureusement l’illustration parfaite. Toujours spectaculaire visuellement (malgré un montage un peu précipité), le long-métrage est effectivement plombé par un script extrêmement stupide et confus, multipliant les intrigues sans jamais parvenir à retomber intelligemment sur ses pattes. Certes, on ne regarde pas Transformers pour y trouver de la profondeur ou de la réflexion, mais un minimum de solidité narrative me semble tout de même nécessaire pour pouvoir véritablement apprécier le film. A trop vouloir développer un univers mythologique, les scénaristes se sont totalement fourvoyés, se montrant notamment incapables d’installer des enjeux significatifs. Il en découle donc un divertissement excessivement pauvre, seulement sauvé par sa direction artistique exemplaire. Même le casting, plutôt alléchant sur le papier, peine vraiment à s’imposer.