Critique du film Triple frontière

Triple frontière est à mon sens un bon “expendable like” dont l’action passe au second plan au détriment de l’argent qui est au cœur du récit.

La première partie installe les protagonistes de manière traditionnel et permet à la seconde de fonctionner et de créer cet effet d’empathie recherché par les scénaristes et le metteur en scène pour les personnages et l’acte qu’ils sont en train de commettre (un braquage organisé chez un baron de la drogue sud américain).
En effet, l’acte de ces anciens soldats qui peinent à joindre les deux bouts est motivé par de bonnes raisons, chacun aspirant à une vie meilleure, notamment le personnage de Tom Davis alias “Redfly” incarné par Ben Affleck sur lequel la caméra du réalisateur semble concentrer une grande partie de ses plans.

Cette focalisation permet au spectateur de ressentir une forme de mélancolie pour cette fin à la fois douloureuse (Redfly recoit une balle en pleine tête et décède) et heureuse (l’argent ramené par les vétérans sera intégralement reversé à la famille de “Redfly” permettant à son ex femme de payer les factures et à sa fille de prétendre à un avenir meilleur).

Le film se conclue sur une fin ouverte qui donne envie de voir une suite tant les acteurs réunis sont géniaux, la réal satisfaisante et la bande originale de l’artiste Disasterpeace enragée, curieux mélange de sonorités actions et westerns accompagnée par des morceaux de rock n roll foudroyant.

Triple frontière est un thriller d’action hautement recommandable à quiconque souhaiterai passer un bon moment de cinéma devant sa télé au cours de ce pluvieux mois de mars.