Mel Gibson est quelqu’un de fascinant. Du freluquet de Mad Max, il ne reste pas grand chose dans Blood Father et son retour derriére la caméra est détonnant !
Desmond Doss est objecteur de conscience. C’est à dire qu’il refuse de faire quoi que ce soit qui va à l’encontre de ses convictions. Pourtant, ce croyant convaincu va s’engager dans l’armée pour aider les siens, et pas pour tuer… Une expérience difficile mais qui va s’avérer importante…
Le début du film pourra en déstabiliser plus d’un : Doss est jeune, tombe amoureux, est croyant… On aurait tôt fait de qualifier le film de simple condensé des obsessions américaines. Pas du tout pour nous donc. Pourtant, cette longue exposition va permettre de s’attacher et de comprendre un personnage qui va ne va jamais trahir ses convictions, quitte à rater son mariage et à se retrouver en prison. Et une fois qu’on s’y attaché, qu’on l’a vu souffrir, qu’on l’a vu au fond du trou, Mad Mel explose. Il livre alors des scénes de batailles d’une puissance incroyable. Chaque balle reçu fait mal, fait gicler le sang et laisse des traces.
Ce sont des vies perdus, et quand il les sauve, on ressent une vraie admiration pour ce personnage fort. Un des rares qui parvient à s’en sortir sans jamais se renier. On peut ou pas accepter ses idées, mais sa détermination force le respect et beaucoup d’entre nous (moi le premier) n’en ferait pas autant. En cela, le film est puissant en plus d’être parfaitement dirigé, doté d’une belle BO et d’une mise en scéne impressionnante ! Un des meilleurs films de l’année !