Turbokid est un petit film indépendant, hésitant entre l'hommage et le pastiche d'un genre qui a fait fureur dans les années 80 : le film de science-fiction post apocalyptique. Sur ce point, l'influence majeure du film est clairement la saga de Mad Max, mais elle est loin d'être la seule et on pense aussi aux westerns italiens, notamment ceux de Sergio Leone. Le film se laisse voir avec plaisir, notamment grâce à la performance de Laurence Lebœuf, excellente dans le rôle d'Apple, et à celle de Michael Ironside qui, dans le rôle de Zeus (le super méchant) cabotine pour le plus grand plaisir du spectateur. Tout cela reste tout de même au niveau d'une sympathique pochade dans laquelle les vélos BMX ont remplacé les voitures (idée qui doit se justifier en grande partie pour des raisons de budget) et où le gore est tellement excessif qu'il en devient comique. Un très beau plan de cinéma cependant : celui où, lors du grand combat final qui vire au carnage, le Kid et Apple ouvrent soudainement une ombrelle blanche pour se protéger d'une pluie de sang.